La rétrospective retracera l'évolution du pays depuis le 1er novembre 1954. Ce grand coup d'œil dans le rétroviseur déroulera sur le terrain une série de conférences sur l'histoire mais aussi sur les étapes franchies par le pays depuis cette date, l'indépendance bien sûr, mais aussi les réalisations sur le plan sociopolitique et la construction de l'Etat et ses institutions. Cela se passera sous la forme de tables rondes et de conférences autour de la thématique principale de l'histoire retenue pour particulariser cette manifestation culturelle. Le Sila, un rendez-vous annuel, est d'abord la fête du livre. Il regroupe les professionnels de l'édition et de la distribution, des écrivains mais aussi les lecteurs qui iront à la foire s'approvisionner, comme on va dans un marché faire ses emplettes. Sauf que là, il s'agit de livres ; une autre nourriture. Celle de l'esprit. Prévu jusqu'au 8 novembre, le 19e Sila prévoit de reconduire les activités habituelles des éditions précédentes et d'organiser une série de rencontres relatives à la commémoration du 1er novembre. Il y aura donc la grande exposition qui réunira plus de 900 exposants venus de divers coins du monde. Mais aussi des forums d'échanges qui seront animés par des historiens algériens et étrangers, ainsi que des témoins directs qui ont vécu les soubresauts de la guerre d'indépendance. Les organisateurs annoncent la participation des historiens comme Mohamed El Korso, Mohand-Amer Amar ou encore Fouad Soufi (archiviste), Burna Bagnato (Italie), James House (Grande-Bretagne), Benjamin Brower (USA), Dominique Wallon (France) ou encore le Chinois Luo Lin. Et comme la problématique concerne la promotion du livre et de la lecture, l'histoire sera revisitée à l'aune de sa jonction avec la littérature. On annonce des conférences qui traiteront des thèmes « L'écrit pendant la révolution », « éditeurs militants de l'indépendance algérienne » ou bien « Comment décoloniser l'histoire »... Et les publications narrant des faits de l'histoire seront mises en avant. Le Salon version 2014 a également innové en prévoyant de mettre au goût du jour le rapport de proximité qui lie la littérature, le journalisme et le cinéma en tant que modes d'expression culturelle. A ce titre, une trentaine de journalistes et écrivains à l'image de Hadjer Kouidri, Habib Ayyoub, Kamel Daoud, Youssef Dris, Arezki Metref ...seront présents et auront à s'exprimer sur les liens étroits qui existent entre les écrits de presse et le livre. La relation de la littérature est tout aussi proche du cinéma puisque bien des livres ont été portés à l'écran. Des projections de films adaptés de romans sont programmées en ce sens, à raison de deux séances quotidiennes à la Cinémathèque d'Alger et une séance à la Safex. La littérature africaine n'est pas en reste à travers la reconduction de l'espace « Esprit Panaf ». Au chapitre des hommages, on a pensé cette-fois-ci à l'écrivain Emmanuel Roblès, le journaliste et militant anticolonialiste Jean-Louis Hurst, mort en mai 2014, le poète palestinien Samih El Kacem et le prix Nobel de littérature Gabriel Garcia Marquez, tous deux décédés en 2014, ainsi que l'historien Abou El Kassem Saâdallah disparu en 2013. Alors que l'œuvre de Mostefa Lacheraf (1917-2000) fera l'objet de deux journées d'études.