La wilaya de Relizane, que le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a visitée hier, est concernée d'une façon particulière par le projet d'irrigation de un million d'hectares, inscrit au programme quinquennal 2015-2019. Un projet sur lequel veille personnellement le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a tenu à souligner le ministre lors de sa visite. « Relizane est une région agricole par excellence et doit contribuer à la sécurité alimentaire. De nouveaux périmètres d'irrigation seront aménagés dans cette wilaya, et selon nos statistiques, elle pourrait être dotée de périmètres d'irrigation de 40.000 ha dans le cadre du programme quinquennal », dit-il. Toutefois, le ministre a mis en garde contre le gaspillage de l'eau. Les agriculteurs sont sommés d'utiliser les différents systèmes pour économiser cette précieuse ressource. Necib a annoncé, à ce propos, l'ouverture d'une usine à Relizane pour la production d'équipements pour l'économie de l'eau. Les travaux seront lancés au début de l'année prochaine en partenariat avec une entreprise espagnole. Actuellement, Relizane est alimentée à 95% en eau potable à partir des barrages et des ressources souterraines et 35% seulement de la population bénéficie de l'eau potable H24. « Mais grâce au projet de transfert d'eau, toutes les communes seront alimentées en eau potable 24 heures sur 24 à partir de 2017 », assure-t-il. Le projet en question alimentera une trentaine de communes à partir de la station de dessalement de Maqta (Oran) et de la station de pompage à Mostaganem (150.000 m3/j). La mise en service de ce transfert est prévue cette année. Un autre transfert via la wilaya de Tiaret est également inscrit pour alimenter huit communes de Relizane en eau potable dont la mise en service est prévue fin 2016-début 2017. Le ministre a inspecté l'un des plus importants barrages de Relizane, Sidi M'hamed Benaouda, rempli à 100%. Il s'est également enquis de l'extension de la station de traitement d'eau dans la commune de Relizane destinée à doubler ses capacités, qui passeront de 200 à 400l/s. Un projet qui, toutefois, accuse du retard alors qu'il sera finalisé en décembre prochain. « Tout ce que nous exigeons des entreprises, c'est qu'elles respectent les délais de réalisation », souligne-t-il, indiquant que 100.000 litres d'eaux usées sont rejetés dans la nature à Relizane quotidiennement, et ce, par manque de traitement ou d'épuration.