Le coût du droit de timbre du passeport biométrique est arrêté à 6.000 DA au lieu de 8.000 dinars. La décision a été prise, hier, par la commission des finances de l'APN, lors d'une séance plénière consacrée au vote du projet de loi des finances pour 2015. Qu'en pensent les députés ? Mohamed Cherif Ould El Hocine, député FLN, a estimé que nous avons trop focalisé sur la question ». Il accuse des groupes parlementaires de vouloir faire de « la politique politicienne » en usant dans la manipulation pour des raisons qui restent, selon lui, obscures. « Des partis veulent s‘ériger en défenseurs du peuple et sa mémoire », a-t-il lâché. Il a soutenu qu'au FLN, la question ne se pose pas de cette manière. Pour lui, il y a des raisons tout autant objectives que valables à ce que cette taxe soit établie à 10.000 dinars. « Nous avons agi dans la sérénité avec beaucoup de fermeté pour arrêter le coût à 6000 dinars. Ce qui est du domaine de l'inacceptable », a-t-il justifié. Au sujet de la loin de finances, le même député a soutenu qu'il faut retenir que l'Etat n'a pas diminué les dépenses publiques. Il a affirmé qu'à travers cette loi, le gouvernement est plus que jamais déterminé à mettre en place un certain nombre de mesures d'exonération d'impôts afin d'aider à la création de richesse. « La loi de finances, ajoute-t-il, vise à donner plus d'efficacité à l'économie nationale afin d'aller vers une meilleure sécurité et une meilleure justice sociale ». Pour sa part, Ramdane Taazibt, député du Parti des travailleurs, a indiqué que d'un côté il y a des mesures « intéressantes » qui sont les résultats de « notre combat » à l'image du retour du crédit à la consommation pour la production nationale et le maintien des transferts sociaux de l'Etat. Mais selon lui, cela reste insuffisant. « On doit aller vers la construction d'une économie viable », a-t-il suggéré. Il a rappelé que le PT n'est pas d'accord sur le soutien de l'Etat au secteur privé sans que ce dernier ne présente son bilan particulièrement en termes de création d'emplois. Il a affirmé, également, que le PT est contre la politique d'importation menée par le gouvernement qui est beaucoup plus une évasion des devises qui aura pour effet de détruire l'emploi et la production nationale. S'agissant du passeport biométrique, le député du même parti, Salim Labatcha a estimé que la modernisation dans la confection de ce document ne devrait pas se faire sur le dos des Algériens. Pour lui, le prix du timbre (6.000 dinars) est excessif pour les Algériens eu égard à leur pouvoir d'achat. Lamine Osmani, député indépendant, a estimé, de son côté, qu'un timbre à 6.000 DA est excessif, et ce, par rapport au pouvoir d'achat des Algérien. Toutefois, il s'est félicité « du lobbying » des députés qui ont pu fait revenir le gouvernement sur sa décision initiale qui est de 10.000 dinars. Sur la loi de finances, le même député a estimé que celle-ci reflète la volonté politique des autorités d'encourager l'investissement, notamment dans les secteurs clés à l'image de l'industrie.