Plusieurs événements, ayant pour but de faire connaître la variété de la culture européenne, mais aussi promouvoir de jeunes talents algériens, se déroulent au stand de l'UE, à l'instar du « festival culturel européen » organisé au mois de mai et les « rencontres euro-algériennes des écrivains ». Le patrimoine bénéficie aussi d'une grande attention. Dans le cadre du partenariat entre l'Algérie et l'Union européenne, un programme de coopération a été lancé pour sa protection et sa valorisation. Lors d'une conférence de presse, animée jeudi dernier, au stand de l'UE, en marge du Sila, par Zouhir Ballalou, directeur du programme d'appui au ministère de la Culture, et Matteo Malvani, chef d'équipe unité d'appui au programme (UAP), l'un et l'autre ont mis en exergue les soubassements de ce programme qui permettra de sauvegarder un patrimoine d'une richesse inestimable et de le transmettre aux générations futures. Le programme, lancé en mars de l'année en cours, est doté d'un budget de 24 millions d'euros dont 21,5 millions de contribution de l'UE. « C'est le plus grand projet autour du patrimoine culturel jamais financé par l'Union européenne dans la région » a affirmé M. Malvani. Cet intérêt est dicté, selon lui, par « les difficultés connues durant le décennie noire. Elles ont généré certains retards et difficultés pour protéger le patrimoine ». Le programme, comme présenté par Matteo Malvani, s'articule sur quatre points essentiels. Il s'agit du renforcement de la méthodologie d'inventaire avec équipement, la formation du personnel en charge de l'inventaire des biens culturels, la mise en place de filières de formation professionnelle pour les métiers de la maîtrise d'œuvre intervenant sur le patrimoine, les sites classés et le personnel des musées. Ce programme, qui s'étend jusqu'en 2018, s'appuie sur la pratique de l'intersectorialité avec la mise en œuvre de trois opération pilotes. Les ministères de la Communication, de la Formation professionnelle, de la Culture ainsi que des écoles supérieures apporteront un concours. Par ailleurs, un réseau des amis du patrimoine est en voie de constitution pour la valorisation et la pérennisation des actions à travers la diffusion de débats et la sensibilisation du grand public La Casbah et le Medghacen Dans le lancement de ce programme, des priorités et des urgences ont été repérées. Il s'agit, pour Zouhir Ballalou, « d'établir l'inventaire et de valoriser la ressource humaine en charge d'appliquer le programme ». « La protection du patrimoine est aussi de créer une dynamique dans une région donnée dans ce domaine qui constitue un levier économique et social indéniable ». D'après M. Ballalou, « le programme, d'envergure nationale, concerne, dans un premier temps, 12 wilayas pilotes et trois sites qui abriteront les premières opérations de réhabilitation ». Il a cité, notamment, la Casbah, le monument de Medghacen (Batna) qui date de l'époque numide et les espaces extérieurs du musée des antiquités islamiques. Le patrimoine concerné par ce programme d'appui à la protection et la valorisation renferme le patrimoine matériel, comme les sites archéologiques, musées, mosaïques et peintures murales, et immatériel (danses, folklore et art culinaire).