Il y a 26 ans, l'Entente de Sétif était entrée dans l'histoire en remportant, pour la première fois, la Coupe d'Afrique des clubs champions (1988). Ce soir à Blida, le club des Hauts-Plateaux a une nouvelle fois rendez-vous avec l'histoire lorsqu'il croisera le fer avec l'AS Vita Club lors de la finale retour de la Ligue des champions africaine. Et pour cause, en cas de consécration, la nouvelle génération des Khedairia, Mellouli, Lagraâ, Djahnit et Ziaya, deviendrait alors le premier club algérien à décrocher le trophée de la plus prestigieuse épreuve continentale dans sa nouvelle formule. Après le nul (2-2) arraché en terre congolaise lors du premier acte disputé à Kinshasa, les Sétifiens semblent bien partis pour décrocher un second titre continental, mais dans le camp ententiste la prudence reste de mise, comme l'a d'ailleurs souligné le coach Kheïreddine Madoui en conférence de presse : « Ce serait vraiment une erreur de penser que la coupe est gagnée. Bien au contraire, rien n'est encore fait et ce, malgré le bon résultat arraché en terre congolaise. Il reste encore une seconde manche où tout reste possible. Certes, mon équipe a pris une sérieuse option pour le sacre mais il va falloir rester tout de même vigilant car le Vita Club est une équipe redoutable qu'il va falloir prendre très au sérieux. » Cela dit, le driver ententiste ne manquera pas de relever l'importance de cette rencontre pour l'histoire du club et pour le pays non sans préciser que ses joueurs ne doivent pas perdre de vue qu'ils joueront cette finale un 1er novembre avec toute la symbolique que cela entraîne : « Il est certain que le choix de la date de cette finale retour n'est pas fortuit. La direction du club s'est fait un point d'honneur de programmer cette rencontre le jour du 60e anniversaire du déclenchement de la Révolution. Mes joueurs doivent s'inspirer de l'esprit des héros de Novembre. Ils doivent se comporter en guerriers car c'est tout un peuple qui attend d'eux de se transcender », a-t-il affirmé. Et d'enchaîner : « Nous sommes conscients qu'on est à 90 minutes d'un exploit historique pour nous tous, pour l'histoire du club ainsi que pour tout le peuple algérien. Les joueurs sont hyper motivés à l'idée de remporter ce trophée. Cela dit, nous devons garder la même concentration que lors du match aller. Il est important de réaliser une bonne entame de match en marquant le plus tôt possible afin de gérer tranquillement les débats. En tout cas, nous allons aborder ce match avec un esprit conquérant. » A propos de la stratégie qu'il compte adopter lors de ce match retour, Madoui affirme qu'il ne changera pas ses habitudes. « Il est vrai qu'un nul vierge ou un 1 à 1 nous suffira pour remporter le trophée, mais nous allons faire en sorte de plier ce match retour d'entrée. Si nous arrivons à marquer dès les premières minutes, notre mission sera moins difficile. Il ne faudra surtout pas commettre les mêmes erreurs du match aller en défense. Un tel scénario risquerait de nous coûter cher, surtout face à un adversaire qui excelle en dehors de ses bases. Ce que je ne cesse d'ailleurs de rappeler à mes capés », a ajouté le technicien algérien, qui voit en cette finale retour « le match le plus important » de sa carrière. Vers le retour de Belameiri Côté effectif, le driver sétifien pourra se réjouir d'avoir à sa disposition, pour cette finale, l'ensemble de ses éléments y compris le virevoltant attaquant de poche, El Hadi Belameiri.Ce dernier, qui a montré de très bonnes dispositions lors des dernières séances d'entraînement, devrait, d'ailleurs, constituer la seule nouveauté dans le onze de départ qui sera appelé a affronter l'AS Vita Club ce soir.