Le réalisateur algérien Lyes Salem a reçu, vendredi soir, le « Prix du meilleur réalisateur du monde arabe », pour son dernier film « El Wahrani » l'Oranais, au 8e Festival du film d'Abou Dhabi (Emirats Arabes Unis). Réalisé en 2014, ce second long métrage de Lyes Salem était en compétition parmi 19 films d'Europe, d'Asie et d'Afrique dans la catégorie « Afaq Djadida » (nouveaux horizons), dédiée aux « premier ou second film d'un cinéaste ». Cette fresque historique de 120 mn relate le parcours de deux amis, Djâafar (Lyes Salem) et Hamid (Khaled Benaïssa), compagnons de lutte qui se retrouvent à la fin de la guerre de libération nationale pour construire, chacun à sa manière, l'Algérie indépendante. Co-produit par les sociétés privées « Leith Media », « Dharamsala » et par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), ce film avait valu à Lyes Salem le « Valois d'or » du meilleur acteur en août dernier lors du Festival du film francophone d'Angoulême (France). Après une avant-première à Alger et une projection à Bejaïa, la sortie de ce film dans les salles algériennes est prévue pour ce mois de novembre avant d'être distribué en France. Créé en 2007, le Festival du film d'Abou Dhabi avait déjà distingué des cinéastes algériens, à l'exemple d'Amin Sidi Boumediene, primé en 2012 pour son court métrage « El Djazira » ou encore Merzak Allouache, désigné « réalisateur de l'année » en 2013 par un magazine américain en marge du festival où il présentait son film « Les terrasses ».