Si l'Entente de Sétif est aujourd'hui au sommet du football africain c'est grâce notamment aux joueurs, au président Hamar mais aussi à son jeune entraîneur Kheïredine Madoui. Ce dernier aura réussi là ou de nombreux techniciens, qu'ils soient locaux ou étrangers, ont échoué. De Nouredine Zekri à Jean Christian Lang en passant par Gianni Solinas, Alain Geiger et Hubert Velud, aucun d'eux n'a réussi à mener le club sétifien aussi haut. Finalement, c'est l'éternel adjoint ayant travaillé sous les ordres des entraîneurs cités plus haut qui réussira à relever un tel défi, celui de placer l'Aigle Noir au sommet du continent africain. Il faudrait toutefois reconnaître que Madoui aura consenti beaucoup de sacrifices pour se frayer un chemin vers la gloire. Ne manquant guère de culot, le driver ententiste qui n'avait eu jusque-la qu'une seule expérience en tant qu'entraîneur principal dans la formation de M'sila (Div, amateur) en 2011, s'est surtout distingué par son audace. Même avec un effectif amoindri, il insistait pour aller au bout de ses rêves alors que l'objectif assigné au départ par le club était le dernier carré. A 37 ans, Madoui devient ainsi le plus jeune entraîneur à décrocher la couronne continentale. Il est désormais perçu par les observateurs comme étant le digne héritier des deux légendaires entraîneurs sétifiens, les défunts Mokhtar Aribi et Abdelhamid Kermali. Cela devrait certainement faire plaisir au boss Hacene Hamar qui aura longtemps cru en son jeune entraîneur. Le temps a fini par lui donner raison. Comme quoi, la gloire n'attend pas le nombre des années.