S'exprimant lors d'une conférence de presse tenue à Alger, il a indiqué que cette décision a été prise par le bureau national en concertation avec la base militante après avoir « épuisé » toutes les formes de dialogue et de concertation avec le ministère de la Santé. Selon lui, les différentes rencontres qui ont eu lieu entre les deux parties se sont soldées par un échec. « Le bureau national a été reçu par le ministre et les différentes directions constituées en commissions mixtes, mais aucun des engagements pris n'a été concrétisé à ce jour malgré l'argumentation présentée par les membres du bureau », a-t-il regretté. Le syndicaliste a dénoncé la non-prise en charge des doléances « légitimes » des professeurs de l'enseignement paramédical. Ces derniers réclament, entre autres, l'élargissement de la prime de contagion à tous les PEPM en activité, la titularisation des PEPM stagiaires, l'ouverture de postes supérieurs, la reconnaissance pédagogique du diplôme de PEPM et la formation des formateurs. Le conférencier a estimé que l'enseignement paramédical est délaissé dans notre pays et dit ne pas comprendre que cette formation des plus basiques ne figure pas dans la nouvelle carte sanitaire, « alors qui nous avons été invités à prendre part aux assises tenues », a-t-il lâché, alors qu'au niveau des établissements de santé, le déficit en paramédicaux est flagrant. Pour sa part, Hachemi Mecheri, membre du SPEM, a affirmé que le syndicat ne demande pas l'impossible. « Nous voulons une formation adéquate et de qualité. Qu'ils nous donnent la possibilité de faire mieux notre travail. Nous avons les compétences qu'il faut pour assumer de la manière la plus efficace cette mission », a-t-il plaidé. « Nous avons l'impression que le ministère doute de nos compétences d'assurer une formation de qualité », dira Idriss Nouar. Et d'affirmer qu'en matière de compétences, l'Algérie n'a rien à envier aux autres pays. « Il n'est pas question de se taire devant ceux qui veulent geler notre carrière professionnelle », a-t-il indiqué. Selon lui, il y aura grève la semaine prochaine si le ministère de la Santé persiste à faire la sourde oreille. Et de soutenir que les professeurs sont plus que jamais déterminés à poursuivre leur action jusqu'à la satisfaction de toutes leurs doléances.