L'armée israélienne a fait preuve d'un « mépris choquant » pour les vies civiles à Ghaza lors des 50 jours de guerre qui ont ravagé le territoire palestinien, en juillet et août derniers, a affirmé, hier, Amnesty International. Dans son rapport intitulé « Des familles sous les ruines : attaques israéliennes contre des maisons vides », l'ONG fait état de huit attaques menées par l'armée lors de la dernière agression, contre des habitations « sans aucun avertissement » et dans lesquelles « au moins 104 civils dont 62 enfants » avaient péri. « Le rapport fait apparaître qu'à de nombreuses reprises, les Israéliens ont utilisé des bombardements aériens pour raser des maisons, tuant parfois des familles entières », écrit Amnesty. Si dans certains cas de possibles cibles militaires étaient visées, « la dévastation occasionnée aux civils était clairement disproportionnée ». L'ONG explique, dans la présentation de son rapport, que les autorités israéliennes ne lui avaient pas permis d'accéder à Ghaza, la forçant à « mener ses recherches de loin, avec pour seule aide deux travailleurs basés » dans l'enclave. Amnesty appelle, en outre, les autorités israéliennes et palestiniennes à « permettre à la Cour pénale internationale d'enquêter sur les crimes commis en Israël et dans les territoires palestiniens occupés ».