Lors de la dernière rencontre amicale face à l'Uruguay, les camarades de l'inépuisable Matmour ont affiché une grande volonté, qui s'est traduite par une agressivité particulière dans le jeu, principalement due à une pression ressentie dès les premières minutes. Le retour au stade de 5-Juillet n'a pas été sans conséquence. Sur le plan collectif, le jeu des fennecs n'a pas permis à toutes les individualités alignées de briller sur le terrain. Puisque, en première période, on a assisté à un jeu haché, précipité et mal organisé. Pour cette période, Saâdane avait choisi un 4-4-2, avec deux milieux défensifs (Lamouchia, Mansouri) et deux milieux offensifs avancés, animateurs de jeu, (Megueni, Ziani). Ce choix n'a pas donné ses fruits, puisque, du point de vue animation de jeu, on a éprouvé beaucoup de difficultés. Les joueurs se gênaient mutuellement, et surtout les rôles de Ziani et Megueni n'ont pas été très clairs. Sur le plan défensif, le bloc a été souvent long à se reconstituer. Les distances n'ont pas été respectées. La couverture au milieu de terrain était très tardive. Il y avait aussi une grande difficulté à couvrir toute la largeur du terrain. Dans un contexte pareil, les Uruguayens ont pu réaliser de belles phases de jeu et menacer le gardien de but des Fennecs. Ceci a clairement poussé Saâdane à apporter des changements, avec l'entame de la seconde période, en passant d'un 4-4-2, avec 4 milieux dont 2 défensifs et 2 offensifs avancés, à un 4-4-2 avec 4 milieux sur la même ligne, 2 axiaux et 2 excentrés, pour un meilleur équilibre défensif et moins d'amalgame dans les rôles. Mais ce changement n'a pas été aussi bénéfique qu'on le souhaitait. Du moins pour Megueni qu'on aurait souhaité voir étaler tout son talent de meneur de jeu. Si Ziani avait l'habitude de jouer dans des rôles pareils, Megueni a été gêné. Même chose avec Bouazza, qui reste un très bon joueur de couloir, et qui se retrouve milieu axial défensif. En résumé et malgré la victoire bonne pour le moral, l'équipe nationale algérienne a montré quelques défaillances qui pourraient bien lui être fatales face la Zambie. • l'équilibre entre les lignes • Le glissement et le déplacement des joueurs (verticalement et horizontalement) pour une meilleure synchronisation • Le maintien du bloc-équipe court et uni • L'élastique de l'équipe dans les moments opportuns «écarter et réduire les espaces» • L'inter changement du marquage des attaquants • L'application de la tactique du hors jeu • La réalisation de la diagonale et la pyramide correctement • les situations du jeu doivent être lues de la même manière par tous les défenseurs Pour toutes ces raisons, le sélectionneur national doit trouver le système de jeu adéquat qui réglera l'incompatibilité de certains éléments et permettra à chaque joueur de mieux s'exprimer et de donner le meilleur de lui-même. D'autant plus que l'effectif actuel de l'Algérie est riche en qualité et en quantité, des joueurs professionnels, pour la plupart, évoluant dans les meilleurs championnats d'Europe. Il suffit juste de trouver les tandems et chercher à créer la compatibilité et la complémentarité entre les uns et les autres. Car, on a déjà des cas de figure où un très bon joueur ne peut s'adapter dans un système de jeu et ne s'exprime pas à côté d'un autre joueur, pour absence de compatibilité psycho-sociale. Par ailleurs, créer des relations humaines en dehors de l'esprit matériel et professionnel donnera une très forte assise à une sélection nationale. Un 4-2-3-1 serait peut-être la solution ! Pour pouvoir réaliser le match qu'on souhaite et remporter la victoire à Blida, il faut bien analyser le jeu de l'équipe zambienne et observer son comportement dans les différentes situations. Saâdane dispose de deux matchs de références. Celui du match aller où les Zambiens se sont créé six occasions nettes de but par des attaques placées, contre deux sur contres et deux sur balles arrêtées pour l'Algérie. Ce jour là, l'EN, qui grâce à sa défense, a su résister aux assauts des poulains de Renard, a réalisé un bel exploit. Elle a su, notamment exploiter les balles arrêtées et les contres qui demeurent les points faibles de la Zambie. Lors du match face à l'Egypte les Chipolopolos ont montré toutes leurs capacités dans le jeu du contre, piégeant ainsi leur adversaire du jour. Après avoir mené au score par deux buts à zéro, ils se sont fait rattraper suite à des situations de balles arrêtées. Les enseignements à tirer sont, en bref, qu'il ne faut pas laisser les espaces aux joueurs zambiens et bloquer les couloirs. Pour le jeu offensif, il serait préférable d'aligner un seul attaquant en pointe et opter pour trois milieux offensifs. En analysant le jeu des Algériens depuis le début des éliminatoires, on s'aperçoit que les buts des Verts ont été inscrits sur balles arrêtées ou par des joueurs qui viennent de loin (souvent en situation de contre), jamais sur des attaques placées. Pour cette rencontre le schéma adéquat qui permettra aux Fennecs de rester prudent face à une formation dangereuse tout en ayant la capacité de bien occuper le terrain, régler les problèmes de cohésion et pouvoir se procurer des occasions de but serait le 4-2-3-1, avec Ziani et Matmour sur le côté et Megueni en animateur ou Ziani au centre et Bouazza (à la place de Megueni) sur le couloir.