Mahmoud Abbas, le président palestinien, exclut toute rencontre à New York, avec Benyamin Netanyahu, le Premier ministre israélien, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, si ce dernier ne gèle pas la colonisation en Cisjordanie. «Cela voudrait dire qu'il ne veut rien faire», dit-il après la «décision» du Premier ministre israélien de donner un coup d'accélérateur à la colonisation avant l'ouverture des prochains pourparlers de paix. Sur sa lancée, Abbas exclut aussi toute rencontre tripartite à New York ou à Washington avec le président américain, Barack Obama. «Une rencontre pour une rencontre, ce n'est plus possible», dit-il au Caire après une réunion avec Hosni Moubarak, le président égyptien. Aux Américains et Européens qui ont exigé des Israéliens un gel total de la colonisation pour relancer les négociations de paix suspendues depuis fin 2008, il pose ses conditions avant toute reprise des pourparlers de paix : l'acceptation par les Israéliens du gel total de la colonisation et le règlement final du conflit par des négociations que le président américain promet de relancer sans trop convaincre la rue palestinienne qui réalise un glissement des concepts : Washington n'exige plus le gel de la colonisation. Elle dit ses «regrets» quand elle apprend que Netanyahu qui peut au mieux promouvoir la «paix économique» entre son pays et l'Autorité palestinienne, construira des logements dans les colonies de Cisjordanie. L'autre conflit, celui qui oppose Fatah et Hamas, semble être une affaire égyptienne. Le Caire, qui passe en revue depuis des mois les positions de chaque partie, présentera «d'ici une semaine» des propositions. Selon Abbas, «à la lumière des réactions, une nouvelle date sera fixée pour un nouveau et dernier round de réconciliation». La signature d'un accord Fatah-Hamas était prévue cet été au Caire. Fixée au 7 juillet, elle a été reportée au 25 juillet puis au 25 août. L'arrivée du chef du bureau politique du Hamas en exil, Khaled Mechaâl, au Caire, pour des entretiens avec le chef des renseignements Omar Souleïmane, le «règlement» à l'amiable de la démission de Nabil Amr, le délégué permanent de l'Autorité palestinienne à la Ligue arabe pour «divergences» sur la politique de l'Autorité envers Hamas et Ghaza.