Le président palestinien a, par ailleurs, réitéré que le gel de la colonisation en Cisjordanie constituait «une condition sine qua non» à la tenue d'une réunion tripartite sur le Proche-Orient Le président palestinien Mahmoud Abbas et le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodriguez Zapatero ont estimé hier à Madrid que les jours à venir seront «un moment décisif» pour décider de la tenue d'une éventuelle réunion tripartite sur le Proche-Orient. Ils ont estimé lors d'un entretien que «le moment est décisif pour que puisse se tenir une réunion tripartite» entre Mahmoud Abbas, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président américain Barack Obama, a indiqué une source de la présidence du gouvernement espagnol. M.Abbas a réitéré que le gel de la colonisation en Cisjordanie constituait «une condition sine qua non» à la tenue d'une telle réunion, selon cette source. Si Israël accédait à cette demande, la réunion pourrait se tenir fin septembre à New York, en marge de l'assemblée générale des Nations unies. MM.Abbas et Zapatero ont jugé fondamental que cette réunion ait lieu car elle donnerait le coup d'envoie d'une reprise des négociations de paix, suspendues depuis la fin 2008. L'éventuelle tenue d'une telle rencontre a été évoquée par des responsables israéliens ces dernières semaines. MM.Abbas et Netanyahu ne se sont jamais rencontrés depuis que ce dernier a pris ses fonctions début avril à la tête d'un gouvernement de droite. Israël a refusé jusqu'à présent un gel de la colonisation en Cisjordanie. Le Premier ministre israélien a annoncé dimanche «qu'aucune décision» n'avait été prise par son gouvernement sur ce point. Après s'être rendu au Qatar et en Libye, M.Abbas a également été reçu hier à Madrid par le roi d'Espagne Juan Carlos. Il doit achever sa tournée aujourd'hui à Paris. Pendant ce temps, le Premier ministre israélien reste sur sa position de refus de gel de la colonisation dans les territoires palestiniens occupés. Ainsi, Benjamin Netanyahu n'a pas l'intention de procéder à un gel de la colonisation en Cisjordanie, a assuré l'un de ses ministres, Yossi Peled, cité hier par le Jérusalem Post. «J'ai entendu de mes propres oreilles le Premier ministre dire qu'il n'avait pas l'intention de geler la construction dans les colonies ou à Jérusalem», a déclaré M.Peled, ministre sans portefeuille, lors d'une rencontre avec des membres de son parti, le Likoud (droite), rapporte le quotidien en langue anglaise. «Il (M.Netanyahu) a dit qu'il n'y avait pas d'accord sur le gel de la construction dans les colonies. Je vous l'assure de première main», a-t-il ajouté. M.Peled a accompagné le chef du gouvernement israélien lors de sa tournée européenne la semaine dernière, au cours de laquelle M.Netanyahu a discuté avec l'émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell de l'épineux problème de la colonisation en Cisjordanie occupée. La porte-parole de M.Peled a confirmé ces propos, en précisant qu'ils avaient été tenus après le voyage de M.Netanyahu en Europe. Aucun commentaire n'a pu être obtenu auprès du bureau du Premier ministre. Washington, soutenu par les grands pays européens, réclame le gel total de la colonisation en préalable à une reprise des négociations de paix, suspendues depuis la fin 2008. Israël a refusé jusqu'à présent un tel gel. Plus de 300.000 colons juifs sont installés en Cisjordanie et quelque 200.000 Israéliens vivent dans une douzaine de quartiers de colonisation érigés dans la partie orientale de Jérusalem.