Le wali de Bejaïa, Hamou Ahmed Touhami, qui s'est rendu à Boudjelil, pour s'enquérir sur le projet de la pénétrante devant relier Bejaia à l'autouroute Est-Ouest, a eu un geste des plus inhabituels en se prosternant sur le bitume pour exprimer la satisfaction et le soulagement qu'il éprouvait en constatant que le projet démarrait enfin et de manière effective. Le directeur des travaux publics (DTP) de la wilaya de Béjaïa, Rachid Ourabah, a indiqué que cette tranche d'essai servira à éprouver la formulation de l'enrobé, spécialement étudié pour résister aux surcharges des poids lourds qui circulent sur les routes nationales. Une fois l'homologation établie, le bitumage de la pénétrante pourra commencer. Huit kilomètres, au niveau d'Amizour, seront aussitôt libérés. Le DTP de Bejaia a également indiqué que 50 km sur les 83 km situés sur le territoire de la wilaya sont d'ores et déjà ouverts et que les oppositions sont réglées à 90%. Il resterait un point au niveau d'Akbou (sur 2 km) et un autre au village d'Aftis (Boudjellil). La procédure d'indemnisation avance normalement, assure-t-il, ajoutant que six ouvrages d'art ont été lancés tandis que le tunnel de Sidi Aïch a déjà été entamé sur les quatre issues. La sortie du wali de Bejaïa avait commencé par la visite d'une décharge sauvage à Tazmalt, sur les rives de la Soummam, qui devrait être éradiquée avec la réalisation par un investisseur, avec un partenaire espagnol, d'une unité de récupération des déchets qui devrait voir le jour dix mois après la délivrance d'un arrêté de concession. Cette unité devrait rayonner sur toutes les communes environnantes jusqu'à Bordj Bou-Arréridj. Une autre installation, à l'initiative d'investisseurs coréens, pourrait également être réalisée au niveau d'Akbou, ce qui permettrait d'alléger grandement la pression sur l'environnement, estime le wali qui a également fait une halte au niveau du chantier de réalisation de 400 logements LPP et de l'hôpital de 60 lits de Tazmalt. Des projets qui accusent un grand retard, ce qui a amené le premier responsable de la wilaya à envisager la résiliation de contrat des entreprises concernées qui mettent leurs difficultés sur le compte du manque de main-d'œuvre et de rupture d'approvisionnement pour cause de blocages récurrents des routes. Enfin, à Beni Mellikech, où les travaux d'alimentation en gaz de ville vont bon train, le wali a assuré les autorités locales que leur commune aura priorité pour la création d'une zone d'expansion touristique à Aïn Zebda, et que des ressources financières pourraient être dégagées dans le cadre du fonds commun des collectivités locales pour la réhabilitation des chemins communaux. Bejaïa, dira-t-il, dispose de 3.200 km de chemins communaux dont la moitié sont dans un état défectueux et qu'il faudrait 1.200 milliards de centimes pour leur réfection. Et comme pour répondre à ses détracteurs, le wali de Bejaia a tenu à souligner la présence, parmi la délégation, des représentants de l'APW, indiquant que la réalisation des projets sur le terrain est la réponse idoine à ceux qui l'accusent de les bloquer.