Le gouvernement table sur un taux de croissance de la production agricole pour le quinquennat 2015-2019 entre 6 et 8%. C'est ce qu'a souligné, hier, le secrétaire général du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Fodhil Ferroukhi, en marge d'une visite au salon Agro-Expo qui s'est clôturé hier. « La dynamique au niveau du secteur se poursuit grâce aux efforts de l'administration et des agriculteurs », a souligné Ferroukhi. Pour ce qui est de l'année en cours, le directeur de la régulation de la production agricole, Redjem Khoudja, a indiqué que cette année, la tendance est maintenue malgré la baisse de la production céréalière qui pèsera sur le taux global de la croissance. Concernant la campagne céréalière, Redjem Khoudja a fait observer que celle-ci « n'est pas compromise ». Selon lui, il n'y a pas de stress hydrique. Si le problème ne se pose pas pour les produits maraîchers qui sont soumis à l'irrigation, la production céréalière dépend, quant à elle, de la pluviosité. Avec les dernières pluies, le fellah peut donc se rattraper, puisque selon les explications du même responsable, l'opération de semence s'étalera jusqu'à la mi-janvier. Pour ce qui est de la production de la pomme de terre, il a fait savoir que le pic est attendu durant les mois de décembre et janvier. De ce fait, une partie de cette production sera mise en soudure pour couvrir les besoins durant la période mars-avril. Les prix de la pomme de terre devront, ainsi, connaître une baisse, indique-t-il. Pour expliquer la flambée des prix de ce produit de large consommation, il dira qu'elle est engendrée par la perturbation du circuit de la distribution. Pour réguler celle-ci, les deux ministères concernés, à savoir l'Agriculture et le Commerce, s'attellent à mettre en place une nouvelle organisation des marchés de gros. Redjem a rappellé que les prix sont liés à l'offre, faisant observer que « si la demande est permanente, l'offre est saisonnière ».