Le directeur de la régulation et de la production au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, Amar Assabah, qui s'exprimait hier sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, s'est voulu rassurant à l'adresse des agricultures sous l'emprise du spectre d'un début de sécheresse, de l'inquiétude de ne pouvoir s'approvisionner en semences en temps voulu et de ne pas bénéficier de crédit de campagne comme cela a été le cas durant l'année agricole 2008/2009. Le responsable affirmera que les déficits en pluviométrie enregistrés durant les mois d'octobre et novembre n'ont aucun impact négatif sur la campagne labours-semailles. «Bien au contraire, elle se présente bien. Nous sommes au lendemain d'une campagne céréalière exceptionnelle. Les agricultures ont pu mobiliser les ressources financières. Nous avons mis tous les dispositifs organisationnels nécessaires en place. Nous avons une mobilisation en semences nettement supérieure à celle réalisée durant les années écoulées. Une mobilisation d'engrais également proche de deux millions de quintaux. Sur le terrain, on observe un enlèvement de semences proche de 50% par rapport aux besoins. Nous n'avons pas enregistré par le passé ce niveau-là», dira-t-il. A propos des cultures céréalières, le responsable dira qu'on «est à peu près proche des pays européens en matière d'enlèvement des semences certifiées. Cela veut dire que la semence est de meilleure qualité et l'emblavement sera de même». Au sujet des cultures maraîchères, il expliquera, notamment pour ce qui concerne la pomme de terre, qu'on «est en phase de récolte de la tranche d'arrière-saison. Il a été enregistré une plantation tournant autour de 40 000 hectares, supérieure de 6 000 hectares par rapport à l'année dernière. Pour la production prévisionnelle en pomme de terre d'arrière-saison, nous devrions nous situer à 30% par rapport à celle réalisée l'année dernière. Ce qui équivaut à un surplus de 300 000 tonnes. Avec cette quantité supplémentaire, la période de soudure ne connaîtra pas de tension».S'agissant du crédit de campagne sans intérêt, le RFIG en l'occurrence, M. Assabah a annoncé que sur les 8 000 dossiers déposés au niveau des coopératives céréalières dans le cadre du guichet unique, 6 000 ont été traités et vont bénéficier du RFIG. A la question de savoir à combien allait s'élever le montant des crédits accordés, il s'est contenté de dire qu'il est trop tôt pour avancer un chiffre.