Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
«Nous sortons d'une période difficile et tout va entrer dans l'ordre à partir de janvier» Amar Assabah, directeur de la régulation et de la production au ministère de l'Agriculture et du Développement rural au Midi Libre
Amar Assabah aborde, dans cet entretien accordé au Midi libre, la production céréalière et la nécessité d'augmenter la productivité à l'hectare et la mise en valeur des terres arables. Cependant, les terres fertiles laissées en jachère doivent également connaître un développement et une exploitation optimale et rationnelle afin de contribuer à assurer la sécurité alimentaire du pays. Par ailleurs, il estime qu'il faut venir en aide aux exploitations agricoles en leur fournissant les équipements et les matériels nécessaires. Amar Assabah aborde, dans cet entretien accordé au Midi libre, la production céréalière et la nécessité d'augmenter la productivité à l'hectare et la mise en valeur des terres arables. Cependant, les terres fertiles laissées en jachère doivent également connaître un développement et une exploitation optimale et rationnelle afin de contribuer à assurer la sécurité alimentaire du pays. Par ailleurs, il estime qu'il faut venir en aide aux exploitations agricoles en leur fournissant les équipements et les matériels nécessaires. Le manque de pluviosité constaté ces derniers mois aura-t-il des répercussions sur la récolte agricole ? Le mois de septembre était pluvieux. Par contre, les mois d'octobre et de novembre étaient marqués par une insuffisance pluviométrique, mais quand on regarde de près, au Centre, à l'Ouest et aux Hauts-Plateaux, elle est quand même à la normale. Cela dit, nous sommes actuellement en phase d'installation des cultures pluviales et il n'y a pas de grands besoins pluviométriques. Il n'y a donc pas de risques. Pour les grandes cultures qui ont énormément besoin de pluie, comment se présente la saison ? Elle se présente bien. Je m'explique : nous sommes au lendemain d'une campagne céréalière exceptionnelle. Les agricultures ont pu mobiliser les ressources financières. Nous avons mis tous les dispositifs organisationnels nécessaires en place dans le cadre de la politique de renouveau. Nous avons une mobilisation en semence nettement supérieure à ce qui était réalisé durant les années écoulées, ainsi qu'une mobilisation d'engrais également proche de deux millions de quintaux. Sur le terrain, on observe un enlèvement en semences proche de 50% par rapport aux besoins. Nous n'avons pas enregistré par le passé ce niveau-là. On est à peu près proche des pays européens en matière d'enlèvement des semences certifiés. Ça veut dire que la semence est de meilleure qualité et l'emblavement sera de même. Et pour les autres cultures maraîchères, pouvez-vous nous donner quelques indications ? Pour la pomme de terre, on est en phase de récolte de la tranche arrière-saison. Nous avons eu une plantation autour de 40 mille hectares, supérieurs de 6 mille hectares par rapport à l'année passée, ce qui n'est pas rien. Pour la production prévisionnelle en pomme de terre d'arrière-saison, nous devrions nous situer à 30% par rapport à celle réalisée l'année dernière. 30% de plus, cela équivaut à combien de tonnes ? Cela équivaut à 300 mille tonnes. La saison s'annonce donc bien et on ne risque pas d'avoir des problèmes pour les autres produits ? Pour l'instant nous avons franchi la période de soudure du mois d'octobre sans que personne ne s'aperçoive, puisqu'il n'y a pas eu du tout de coupure d'approvisionnement et pour les prix en pareille période sont abordables. Ça c'est une période difficile que nous avons traversé sans que personne ne s'aperçoive. La production va augmenter durant les mois de décembre et de janvier et les prix, come nous l'avons constaté sur le marché, sont en baisse. Vous dites que pour les semences, vous optez pour les semences certifiées et contrôlées, par le passé vous ne le faisiez pas ? Par le passé nous étions à un niveau d'enlèvement autour de 30% ce qui est insuffisant. Cette année on a eu une production de semence certifiée autour de 2 millions de quintaux. Ce qui a permis d'améliorer les emblavements autour de 50% de semence contrôlées et certifiées. Les mesures décidées en février dernier qui consistent à soutenir les agriculteurs ont-elles eu des effets positifs aujourd'hui sur la production de la récolte et les revenus des agriculteurs? Les mesures annoncées par le président de la république en février dernier étaient très importantes. Je cite, à titre d'exemple, pour la campagne labours-semailles, il y a un enlèvement en engrais 3 fois supérieur à celui de l'année dernière. Y a aussi des mesures qui portent sur le parc matériel des agriculteurs. Nous avons la création d'unités de services au niveau des coopératives. 500 moissonneuses batteuses et autant de tracteurs et de matériels d'accompagnement qui sont soutenu au profit des agriculteurs… Quelle est l'enveloppe dégagée pour le financement des ces dispositifs ? Normalement nous avons 200 milliards de dinars pour l'ensemble du secteur de l'agriculture. Ce n'est pas assez mais c'est bien. Le crédit RFIG ? 8.000 dossiers disponibles au niveau des coopératives dans le cadre du guichet unique. 6.000 dossiers ont été déjà traités et bénéficieront du crédit RFIG. Et l'enveloppe financière ? On la connaitra par la suite, parce que là on est en plein traitement des dossiers. Le système de régulation mis en place n'arrive pas à réguler entre l'offre et la demande est-ce qu'il y a moyen de le réviser puisque c'est le constat de certains observateurs ? Excusez-moi, mais ce système a atteint un des principaux objectifs à savoir celui de la protection des revenus des agriculteurs. Aujourd'hui ce problème ne se pose plus ce qui explique d'ailleurs leur adhésion. Ça veut dire qu'ils n'ont plus de crainte pour réaliser leurs activités. Je vous citais toute à l'heure l'augmentation de 30% la production de pomme de terre d'arrière saison. Cela nous a aidé à traversé la période de soudure sans aucun problème. Donc les dispositifs de régulation mis en place sont tout à fait efficaces. C'est un dispositif réussi. Et pour les autres produits ? Vous avez les choux, les chou-fleurs, les carottes et tous les légumes de saison dont les prix ne dépassent pas les 30 DA. Pour les agrumes, on fera le point au moment voulu. Pour les céréales, une production de 61 millions de quintaux est-ce que l'écart reste grand par rapport à la demande nationale ? Quand on dit les céréales, vous avez les blés et l'orge. Alors, pour le blé, nous avons un besoin autour de 60 millions de quintaux. Nous avons certes un déficit important en blé tendre, et pour le blé dur, le déficit existe mais nettement inférieur à celui de blé tendre. Nous avons fait de larges progrès dans le blé dur. Par contre, pour l'orge, nous avons une production qui couvre les besoins de plus de trois années. Certains analystes estiment qu'on n'a pas assez de moyens, notamment en matière de terres arables pour ce type de culture ? Nous avons actuellement un sol céréalier autour de 3 millions hectares chaque année. Actuellement, le progrès à faire c'est au niveau de la productivité en renforçant les exploitations agricoles en parc matériel, en facilitant l'accès aux engrais par des mesures de soutien, par la vulgarisation sur les techniques de production et en favorisant l'accès aux semences de qualité. Nous n'allons pas du jour au lendemain réaliser l'autosuffisance mais nous sommes dans le bon sens. Ce différentiel entre la production et l'importation vous a permis d'économiser quelle enveloppe ? On n'a pas encore fait les calculs. Il faut attendre la fin de l'année pour le savoir. Ce qui est certain c'est qu'on a économisé d'importantes sommes. Mais on en parle de 200 millions de dollars économisés…. On sera nettement supérieur. Nous ferons le point au terme de l'année. Est-ce qu'il y a possibilité de renforcer le dispositif actuel ? Justement, tous les programmes d'intensification (10 en tout) mis en place dans le cadre de la politique de renouveau agricole ont pour objectif de renforcer les capacités d'intervention des agriculteurs Et les financements ? Nous avons les moyens nécessaires, ce n'est pas suffisant mais c'est appréciable. Ce n'est pas seulement une capacité de financement mais aussi l'organisation des agriculteurs. En matière de soutien aux agriculteurs, quel est le montant dégagé ? Les montants dégagés sur les fonds sont de 50 milliards de dinars. Et chaque fois qu'on a un sou d'économiser, on le réinvestit. Le vieillissement des agriculteurs ? Il y a actuellement des jeunes qui prennent la relève qu'on prend en charge avec la formation et l'orientation technique. Les motivations ? Des formations qui sont dispensées pour ces gens-là. L'effacement des dettes ? Les dossiers sont traités par les services du ministère des Finances. Je ne peux pas me prononcer sur le dossier qui n'est pas pris en charge par le ministère de l'Agriculture. On parlait de la céréaliculture, est-ce qu'il n'y a pas moyen de travailler d'autres sols et d'augmenter nos capacités actuelles existantes ? Il y a le programme de résorption de la jachère. La jachère occupe actuellement 2,5 millions hectares. Un programme consistant qu'on est en train de mettre en place qui consiste en le remplacement de la jachère en légumineuse alimentaires, les légumes secs, les fourrages et d'autres spéculations. Nous avons pu acquérir des semences qui permettent de remplacer la jachère par des cultures comme les légumes secs. Le manque de pluviosité constaté ces derniers mois aura-t-il des répercussions sur la récolte agricole ? Le mois de septembre était pluvieux. Par contre, les mois d'octobre et de novembre étaient marqués par une insuffisance pluviométrique, mais quand on regarde de près, au Centre, à l'Ouest et aux Hauts-Plateaux, elle est quand même à la normale. Cela dit, nous sommes actuellement en phase d'installation des cultures pluviales et il n'y a pas de grands besoins pluviométriques. Il n'y a donc pas de risques. Pour les grandes cultures qui ont énormément besoin de pluie, comment se présente la saison ? Elle se présente bien. Je m'explique : nous sommes au lendemain d'une campagne céréalière exceptionnelle. Les agricultures ont pu mobiliser les ressources financières. Nous avons mis tous les dispositifs organisationnels nécessaires en place dans le cadre de la politique de renouveau. Nous avons une mobilisation en semence nettement supérieure à ce qui était réalisé durant les années écoulées, ainsi qu'une mobilisation d'engrais également proche de deux millions de quintaux. Sur le terrain, on observe un enlèvement en semences proche de 50% par rapport aux besoins. Nous n'avons pas enregistré par le passé ce niveau-là. On est à peu près proche des pays européens en matière d'enlèvement des semences certifiés. Ça veut dire que la semence est de meilleure qualité et l'emblavement sera de même. Et pour les autres cultures maraîchères, pouvez-vous nous donner quelques indications ? Pour la pomme de terre, on est en phase de récolte de la tranche arrière-saison. Nous avons eu une plantation autour de 40 mille hectares, supérieurs de 6 mille hectares par rapport à l'année passée, ce qui n'est pas rien. Pour la production prévisionnelle en pomme de terre d'arrière-saison, nous devrions nous situer à 30% par rapport à celle réalisée l'année dernière. 30% de plus, cela équivaut à combien de tonnes ? Cela équivaut à 300 mille tonnes. La saison s'annonce donc bien et on ne risque pas d'avoir des problèmes pour les autres produits ? Pour l'instant nous avons franchi la période de soudure du mois d'octobre sans que personne ne s'aperçoive, puisqu'il n'y a pas eu du tout de coupure d'approvisionnement et pour les prix en pareille période sont abordables. Ça c'est une période difficile que nous avons traversé sans que personne ne s'aperçoive. La production va augmenter durant les mois de décembre et de janvier et les prix, come nous l'avons constaté sur le marché, sont en baisse. Vous dites que pour les semences, vous optez pour les semences certifiées et contrôlées, par le passé vous ne le faisiez pas ? Par le passé nous étions à un niveau d'enlèvement autour de 30% ce qui est insuffisant. Cette année on a eu une production de semence certifiée autour de 2 millions de quintaux. Ce qui a permis d'améliorer les emblavements autour de 50% de semence contrôlées et certifiées. Les mesures décidées en février dernier qui consistent à soutenir les agriculteurs ont-elles eu des effets positifs aujourd'hui sur la production de la récolte et les revenus des agriculteurs? Les mesures annoncées par le président de la république en février dernier étaient très importantes. Je cite, à titre d'exemple, pour la campagne labours-semailles, il y a un enlèvement en engrais 3 fois supérieur à celui de l'année dernière. Y a aussi des mesures qui portent sur le parc matériel des agriculteurs. Nous avons la création d'unités de services au niveau des coopératives. 500 moissonneuses batteuses et autant de tracteurs et de matériels d'accompagnement qui sont soutenu au profit des agriculteurs… Quelle est l'enveloppe dégagée pour le financement des ces dispositifs ? Normalement nous avons 200 milliards de dinars pour l'ensemble du secteur de l'agriculture. Ce n'est pas assez mais c'est bien. Le crédit RFIG ? 8.000 dossiers disponibles au niveau des coopératives dans le cadre du guichet unique. 6.000 dossiers ont été déjà traités et bénéficieront du crédit RFIG. Et l'enveloppe financière ? On la connaitra par la suite, parce que là on est en plein traitement des dossiers. Le système de régulation mis en place n'arrive pas à réguler entre l'offre et la demande est-ce qu'il y a moyen de le réviser puisque c'est le constat de certains observateurs ? Excusez-moi, mais ce système a atteint un des principaux objectifs à savoir celui de la protection des revenus des agriculteurs. Aujourd'hui ce problème ne se pose plus ce qui explique d'ailleurs leur adhésion. Ça veut dire qu'ils n'ont plus de crainte pour réaliser leurs activités. Je vous citais toute à l'heure l'augmentation de 30% la production de pomme de terre d'arrière saison. Cela nous a aidé à traversé la période de soudure sans aucun problème. Donc les dispositifs de régulation mis en place sont tout à fait efficaces. C'est un dispositif réussi. Et pour les autres produits ? Vous avez les choux, les chou-fleurs, les carottes et tous les légumes de saison dont les prix ne dépassent pas les 30 DA. Pour les agrumes, on fera le point au moment voulu. Pour les céréales, une production de 61 millions de quintaux est-ce que l'écart reste grand par rapport à la demande nationale ? Quand on dit les céréales, vous avez les blés et l'orge. Alors, pour le blé, nous avons un besoin autour de 60 millions de quintaux. Nous avons certes un déficit important en blé tendre, et pour le blé dur, le déficit existe mais nettement inférieur à celui de blé tendre. Nous avons fait de larges progrès dans le blé dur. Par contre, pour l'orge, nous avons une production qui couvre les besoins de plus de trois années. Certains analystes estiment qu'on n'a pas assez de moyens, notamment en matière de terres arables pour ce type de culture ? Nous avons actuellement un sol céréalier autour de 3 millions hectares chaque année. Actuellement, le progrès à faire c'est au niveau de la productivité en renforçant les exploitations agricoles en parc matériel, en facilitant l'accès aux engrais par des mesures de soutien, par la vulgarisation sur les techniques de production et en favorisant l'accès aux semences de qualité. Nous n'allons pas du jour au lendemain réaliser l'autosuffisance mais nous sommes dans le bon sens. Ce différentiel entre la production et l'importation vous a permis d'économiser quelle enveloppe ? On n'a pas encore fait les calculs. Il faut attendre la fin de l'année pour le savoir. Ce qui est certain c'est qu'on a économisé d'importantes sommes. Mais on en parle de 200 millions de dollars économisés…. On sera nettement supérieur. Nous ferons le point au terme de l'année. Est-ce qu'il y a possibilité de renforcer le dispositif actuel ? Justement, tous les programmes d'intensification (10 en tout) mis en place dans le cadre de la politique de renouveau agricole ont pour objectif de renforcer les capacités d'intervention des agriculteurs Et les financements ? Nous avons les moyens nécessaires, ce n'est pas suffisant mais c'est appréciable. Ce n'est pas seulement une capacité de financement mais aussi l'organisation des agriculteurs. En matière de soutien aux agriculteurs, quel est le montant dégagé ? Les montants dégagés sur les fonds sont de 50 milliards de dinars. Et chaque fois qu'on a un sou d'économiser, on le réinvestit. Le vieillissement des agriculteurs ? Il y a actuellement des jeunes qui prennent la relève qu'on prend en charge avec la formation et l'orientation technique. Les motivations ? Des formations qui sont dispensées pour ces gens-là. L'effacement des dettes ? Les dossiers sont traités par les services du ministère des Finances. Je ne peux pas me prononcer sur le dossier qui n'est pas pris en charge par le ministère de l'Agriculture. On parlait de la céréaliculture, est-ce qu'il n'y a pas moyen de travailler d'autres sols et d'augmenter nos capacités actuelles existantes ? Il y a le programme de résorption de la jachère. La jachère occupe actuellement 2,5 millions hectares. Un programme consistant qu'on est en train de mettre en place qui consiste en le remplacement de la jachère en légumineuse alimentaires, les légumes secs, les fourrages et d'autres spéculations. Nous avons pu acquérir des semences qui permettent de remplacer la jachère par des cultures comme les légumes secs.