Face aux risques de catastrophes naturelles, à l'instar des autres grandes villes du pays, la wilaya doit réfléchir sur sa politique de prévention, les causes et les solutions pour se prémunir des inondations. C'est dans ce contexte que le délégué national des risques majeurs auprès du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tahar Melizi, s'est réuni avec des directeurs de l'exécutif et des P/APC de la wilaya, hier, au cabinet du wali. Une rencontre qui entre dans le cadre d'une stratégie mise en place par le ministère de l'Intérieur pour évaluer les risques, surtout que Melizi fait état d'une vulnérabilité de certaines régions de l'Algérie aux inondations. La wilaya de Constantine fait partie des villes où le risque est important, même si d'énormes efforts sont déployés pour y faire face. Ainsi, selon le directeur de l'hydraulique de wilaya, l'opération de calibrage des oueds a atteint un niveau appréciable, notamment au niveau des deux plus importants oueds de la ville : le Rhumel (avec 85%) et Boumerzoug (40%). Toutefois, un accompagnement est nécessaire, une fois ce chantier gigantesque terminé et élargi, dans un futur proche, à d'autres oueds, comme l'a souligné le directeur de l'hydraulique, qui a insisté sur la nécessité de créer une entreprise chargée du nettoyage et du suivi des oueds et d'éradiquer aussi les habitations construites près des oueds. Il proposera aussi de réhabiliter les réseaux d'AEP qui, selon lui, va permettre de régler définitivement le problème des inondations dans une grande partie de la wilaya. De son côté, le délégué national aux risques majeurs indiquera que la priorité est « le renforcement du travail intersectoriel ». Melizi considère que les recherches relatives à la gestion des risques naturels sont devenues une priorité pour l'Etat qui s'est engagé à renforcer sa politique de prévention suite notamment aux inondations de Bab El Oued. Il dira, à cet effet, qu'« il y aura prochainement une réunion interministérielle pour évaluer convenablement les politiques et les dispositifs mis en place à ce jour par l'Etat et les comparer à ce qui se fait dans les autres pays ». « Il nous faut une planification pour avoir une certaine avance et évaluer les risques. L'ONU considère que la réduction des risques liés aux catastrophes naturelles est une priorité. Donc, nous devons réfléchir sur les causes des catastrophes et pas seulement les solutions. Nous avons, par exemple, l'intention de mettre en place une cellule spécialisée dans chaque commune, constituée de personnes formées dans le domaine des risques naturelles. Nous devons aussi faire appel à l'Université algérienne et à nos chercheurs qui ont une renommée internationale dans ce domaine », a-t-il déclaré.