« L'Algérie n'est pas en bonne position dans le classement du Doing Business. Nous estimons que ce classement ne reflète pas vraiment ses potentialités réelles et le taux d'avancement des réformes dans notre pays », a affirmé, hier, le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb. Le ministre espère qu'avec l'assistance technique de la BM, l'Algérie aura une meilleure position dans le prochain classement du Doing Business en novembre 2015. Il a fait part, par la même occasion, d'une communication qui sera présentée par son département au gouvernement, afin d'accélérer la mise en œuvre des actions dans le secteur industriel notamment. Le représentant permanent de la Banque mondiale en Algérie signale que cette convention est un aboutissement et un point de départ. C'est l'aboutissement, selon lui, d'une gestation de la volonté de la BM et du ministère de l'Industrie d'arriver à une amélioration substantielle du climat des affaires en Algérie. « Et un point de départ, parce que c'est le début d'un processus pour faire de l'Algérie une destination privilégiée pour les investissements nationaux et étrangers de longue durée et dans les secteurs porteurs et pourvoyeurs d'emploi », souligne-t-il, annonçant une première mission de la Banque mondiale pour l'assistance technique à partir du 13 décembre. Un groupe de 12 experts entamera ses travaux avec le comité chargé de l'amélioration du climat des affaires. S'adressant au comité ainsi qu'au patronat et à l'UGTA, le représentant de la BM a rappelé que les engagements pris via cette convention dépasseront les prérogatives du ministère de l'Industrie. « Tous les acteurs concernés doivent s'impliquer et s'engager sinon, cette assistance serait un leurre », fait-il remarquer. Le secrétaire général de l'UGTA, Sidi Saïd, a espéré que cette convention dégagera des signaux positifs et que les engagements pris sont dénués d'arrière-pensées. « Nous avons besoin d'une expertise positive et non agressive qui se base sur des réalités et non sur des approches subjectives », confie-t-il. Le patronat, via le président par intérim du Forum des chefs d'entreprise, Ahmed Tibaoui, pense que cet accompagnement est nécessaire pour booster les investissements locaux car actuellement « il est plus facile d'aller vers le commerce que vers l'industrie ».