Un autre pas dans sa lutte contre la bureaucratie. Le décret portant annulation de la légalisation des copies de documents originaux sera soumis pour examen la semaine prochaine au gouvernement. C'est ce qu'a déclaré, jeudi dernier, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz. S'exprimant en marge d'une séance plénière de l'APN consacrée aux questions orales, le ministre a indiqué que cette mesure aura à éviter aux citoyens plus de 75% des problèmes d'ordre bureaucratique. Pour justifier le recours à cette décision, la ministre a cité l'exemple de la commune de Mohammadia (Alger-est). Celle-ci reçoit chaque jour 10.000 copies de documents originaux à légaliser soit près de 3.000.000 de copies annuellement. Pour Belaïz, il est insensé et illogique qu'une instance ou un ministère émette un document et exige par la suite du citoyen d'en faire légaliser la copie. Pour lui, les instances officielles, communes, daïras, wilayas et administrations, n'ont aucunement le droit « d'exiger » des documents originaux. « Elles sont plutôt appelées à en vérifier l'authenticité auprès des services concernés », a-t-il estimé. « Le citoyen a atteint un niveau de conscience, il est responsable de ses actes dont il devra répondre devant la justice en cas de falsification de document », a souligné Belaïz. Mais auparavant, il a appelé à s'éloigner des préjugés et surtout de ne pas condamner d'avance les citoyens de mauvaise foi. Reste que le ministère de l'Intérieur prépare une surprise aux citoyens. A ce sujet, Belaïz s'est contenté de dire qu'il s'agit d'une procédure qui permettrait à tout citoyen, où qu'il se trouve à l'intérieur ou à l'extérieur du pays, d'accéder aux informations auprès des communes, des daïras, des wilayas et des administrations publiques.