La cérémonie a été ponctuée par la signature d'un nouveau pacte des actionnaires, transférant la majorité (51%) du capital social d'ArcelorMittal Tébessa (AMT) à la partie algérienne. « Cet événement est important dans la mesure où il s'inscrit dans le cadre de la redynamisation de la base industrielle », a déclaré le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdesslem Bouchouareb, en présence du secrétaire général de la centrale syndicale et du partenaire indien, ArcelorMittal. Selon lui, le complexe d'Annaba verra le bout du tunnel grâce à un plan de sauvetage préparé dans la discrétion totale. « C'est l'aboutissement d'un parcours assez difficile afin de trouver des solutions définitives pour le complexe d'El Hadjar. Nous sommes restés discrets pour ne pas compromettre les chances de sa reprise », a précisé Bouchouareb lors d'un point de presse. Il va sans dire que le dossier d'ArcelorMittal Annaba (AMA) « est définitivement clos ». « Aujourd'hui, c'est une nouvelle page qui s'ouvre aussi bien pour les travailleurs que pour l'entreprise, et surtout pour l'économie nationale », a estimé le ministre. Le premier crédit bancaire, d'une valeur de 600 millions de dollars, est destiné à l'investissement dans le complexe d'El Hadjar, alors que le second, d'un montant de 355 millions de dollars, est orienté vers l'exploitation pour le financement du besoin en fonds de roulement. Ces crédits permettront d'augmenter la capacité de production d'un million de tonnes nominale à 2,2 millions de tonnes d'ici à 2017. De son côté, le président du conseil d'administration de Sider, Chiboub Hasnaoui, a précisé, qu'en plus des deux crédits bancaire contractés, un budget de 120 millions de dollars sera dégagé par les deux partenaires. L'apport du partenaire indien est 84 millions de dollars alors que celui de Sider est de 36 millions de dollars. « Cette opération a été négociée en tenant compte du passif. Notre partenaire apporte un investissement financier supérieur au nôtre. Cela témoigne de sa bonne foi de vouloir s'impliquer dans la modernisation du complexe », a expliqué Hasnaoui, ajoutant « qu'il faut savoir aussi que nous avons repris 21% du complexe d'Annaba et 21% des mines gracieusement ». Le complexe AMA bénéficiera d'un plan de sauvetage. Ce qui permettra, selon lui, de porter la capacité de production, actuellement de 300.000 tonnes, à 2,2 millions de tonnes. Hasnaoui a fait savoir qu'il est prévu le lancement de la réhabilitation de la filière haut fourneau à partir du 1er octobre 2016 et « à la mi-2017, la nouvelle filière sera prête au démarrage pour la production de 2,2 millions de tonnes ». L'Algérie actionnaire majoritaire dans ArcelorMittal Tébessa L'Algérie reprend le contrôle sur les mines d'El Ouenza et Boukhadra, en vertu du nouveau pacte des actionnaires transférant la majorité (51%) du capital social d'ArcelorMittal Tébessa (AMT) à la partie algérienne (30% des actions octroyés à Ferphos et 21 % à Sider). « Il s'agit pour nous d'une renationalisation des mines », a indiqué le ministre de l'Industrie et des Mines. Cet accord comporte également un plan de modernisation et de développement des mines « pour les sécuriser et les pérenniser » et aussi pour l'amélioration de la qualité de la production. Pour sa part, le SG de l'UGTA a exprimé sa satisfaction, soulignant que ce dossier a mis du temps à mûrir. « A travers ces accords, nous enclencherons le processus d'industrialisation du pays », a estimé Sidi Saïd.