Le procureur général fait appel devant la Cour de cassation, la plus haute juridiction dans le droit pénal en Egypte, d'une décision du tribunal du Caire. Celui-ci a blanchi samedi l'ex-chef de l'Etat Hosni Moubarak de complicité de meurtre lors de la répression des manifestations de janvier-février 2011 qui ont causé la mort de 846 personnes. Jugés pour complicité de meurtres lors de ce procès, sept hauts responsables de la sécurité, dont l'ex ministre de l'Intérieur de Moubarak, Habib al-Adly, ont été acquittés. Des figures de l'opposition de gauche ont également rejeté ce verdict. Lundi, six partis politiques ont organisé une conférence de presse commune pour dénoncer l'abandon des charges contre Moubarak. « Le jour du verdict est un jour noir dans l'histoire de l'Egypte », a asséné Hamdeen Sabbahi, le candidat malheureux à la présidentielle de mai dernier. Le président Sissi rassure. L'Egypte ne reviendra pas en arrière, dit-il.