La sensibilisation et la prévention précoce étant son cheval de bataille, l'association des diabétiques de la wilaya d'Alger, en collaboration avec l'Etablissement public de santé de proximité (EPSP) de Kouba a organisé, mardi dernier, à la maison du diabétique de Ruisseau, une journée dédiée à cette maladie chronique à l'occasion de la célébration de la journée mondiale de l'hypertension artérielle et du diabète. Sous le slogan « l'alimentation saine à partir d'un déjeuner sain », elle a drainé une foule nombreuse. Le président de l'association des diabétiques de la wilaya d'Alger, Fayçal Ouhada a estimé que « ces journées de sensibilisation organisées tout au long de l'année sont d'un grand apport dans la prise de conscience des citoyens sur le danger d'un diabète ». « Du stade de l'indifférence palpable en 2007, nous sommes au stade de la recherche de l'information sur ce mal afin d'éviter les complications » a-t-il expliqué. Ouhada, tout en soulignant qu'une prise en charge médicale du diabétique coûtait 14.000 DA par mois, a affirmé que son association « a choisi de cibler un public plus large en sillonnant les centres commerciaux, les lieux publics (centres commerciaux, métro, marchés, mosquées, stades...) pour sensibiliser et inculquer la culture sanitaire ». Il ne manquera pas d'évoquer le problème récurrent des non assurés sociaux. Un problème pris à bras le corps dans la commune de Belouizdad. Selon Mme Assia Rebouh, chargée du service ocial à l'APC, « les malades chroniques non assurés sociaux ont eu droit à une couverture avec le concours de la Direction de l'action sociale ». Il suffit de fournir un dossier attestant que le malade est démuni. Une carte Chifa lui est aussitôt attribuée pour qu'il puisse acquérir son médicament. Cette aide a été élargie avec la remise d'une somme mensuelle de 3.000 DA. « Lorsque l'attente est longue pour retirer la carte, des contacts sont effectués avec les associations notamment celle présidée par Fayçal Ouhada. C'est une manière de ne pas laisser le malade sans son traitement. Pour l'heure 500 cartes ont été délivrées », a-t-elle annoncé. Pour cette journée, des médecins, des psychologues et des diététiciennes ont accueilli, dès 9h des patients déjà répertoriés au niveau de la maison du diabétique de Ruisseau et de nouveaux cas. Des explications autour des aliments causant une perturbation de la glycémie ont été données aux intéressés. La diététicienne Souad Cheloug a expliqué la nécessité de maintenir la glycémie équilibrée « à travers des repas sains et l'exercice d'une activité physique » Le malade n'a pas de choix à faire. Il faut qu'il se soumette aux consignes de son médecin traitant, a-t-elle rappelé. C'est la seule manière d'éviter les complications du diabète aux conséquences désastreuses sur sa santé, son autonomie et peut-être sa vie », a-t-elle affirmé. « Un diabète mal traité peut attaquer les reins, le cœur, la peau et les vaisseaux », a-t-elle averti.. Elle a salué cette initiative qui favorise la prise de conscience des malades. Souvent, les médecins font face à des états psychologiques exacerbés chez le diabétique. Du déni de la maladie, il passe à la négociation avant d'atteindre le stade de l'acceptation. « Nous voulons éviter la première phase d'où le rôle salutaire de ces journées », a-t-elle expliqué. D'autres activités similaires sont au programme de l'association, pour les jours à venir, à travers différentes communes de la wilaya d'Alger.