Les embouteillages empoisonnent-ils la vie des usagers de la route dans la wilaya de Tipasa ? A priori, si on prend comme référence, et pour argent comptant, les témoignages des automobilistes, la densité de la circulation routière varie au gré des saisons. Si en été, le flux des voitures augmente d'une manière exponentielle, le reste de l'année le réseau routier de la wilaya se débarrasse de tous ses points noirs. « En été, des milliers de vacanciers convergent vers le littoral de Tipasa. Par voie de conséquence, on enregistre d'interminables embouteillages. En revanche, durant les autres saisons, la circulation est fluide, bien qu'on recense dans les grandes villes de la wilaya de petits embouteillages aux heures de pointe, particulièrement entre 16h et 17h. Cela dit, cela n'a rien à voir avec Alger, Constantine ou Tizi Ouzou », constate un fonctionnaire de la wilaya. Cependant, la fluidité de la circulation n'a pas été toujours le point fort de la wilaya de Tipasa par le passé. En effet, grâce à la voie express reliant Oued Mazafran à l'entrée Est de Cherchell et le réaménagement de certains chemins de wilaya, à l'instar de l'axe Hadjout-Tipasa, de nombreuses routes, notamment la RN11, ont été décongestionnées. Qu'en est-il des embouteillages dans les villes ? « En été, dans le cadre du plan bleu, on met en place un dispositif spécial et on renforce notre présence sur les axes des villes afin de mieux gérer la circulation. Le reste de l'année, on maintient un dispositif de circulation en mesure d'éviter tout embouteillage notamment au moment des heures de pointe où on renforce notre présence particulièrement au niveau des carrefours qui connaissent un grand flux de voitures », fait savoir le lieutenant Laouirème, le chargé de communication au niveau de la sûreté de wilaya. A Koléa par exemple, les embouteillages ont sensiblement diminué comparativement aux années précédentes. La raison de cette amélioration est indirectement liée à l'opération d'éradication du marché informel de la ville. « Avant, c'était difficile de traverser les rues du centre de Koléa en voiture, tant les marchands informels obstruaient même la chaussée. Maintenant, ce problème ne se pose plus », confie un habitant de Koléa. Aussi, avec l'introduction du système de feux tricolores, la circulation à Hadjout et à Cherchell en intra-muros est devenue fluide. « On ne constate plus d'anarchie au niveau des grands carrefours, chacun attend le feu vert pour passer tranquillement. Les feux tricolores sont l'outil idéal pour réglementer la circulation », souligne un automobiliste de Hadjout. Ainsi, avec la mise en service de la voie express et la réhabilitation de certains axes routiers d'une part et la mise en place de dispositifs policiers pour la circulation routières ainsi que l'installation des feux tricolores, les villes de la wilaya de Tipasa semblent venir à bout, du moins en grande partie, des tracasseries des embouteillages.