La Grèce, qui se relève lentement d'une crise économique, se dit prête à accueillir les opérateurs économiques algériens au sein de son marché communautaire. Car Athènes aspire à des relations d'investissement dans les deux sens. C'est, entre autres, ce qu'a affirmé, hier, le président de l'agence grecque de commerce extérieur et de l'investissement, Aristomemis Syngros, lors d'une rencontre d'affaires algéro-grecque qui s'est tenue au siège de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci) à l'occasion de la visite du président de la République de Grèce. « L'investisseur algérien a l'accès au marché communautaire de mon pays. La réforme structurelle de notre économie favorise la promotion des investissements étrangers et des partenariats avec l'Algérie sont indispensables, nécessaires pour le développement économique des deux pays », affirme-t-il. Et comme pour convaincre davantage les opérateurs algériens, il a assuré que la Grèce a réussi à dépasser sa crise grâce aux réformes structurelles et aux efforts des entreprises grecques. Il a tenu à souligner, qu'en 2014, la Grèce a enregistré une croissance économique positive alors qu'elle était en stagnation ces cinq dernières années. Mieux, selon lui, la Grèce a retrouvé sa compétitivité. « Les entreprises algériennes auront à travailler avec les meilleurs entreprises grecques grâce auxquelles notre pays a pu se redresser », précise-t-il, soutenant que la réforme budgétaire en Grèce offre un terrain sûr pour les investissements et partenariats étrangers. L'une des représentants de l'Exibition Departement Entreprise Greece, Teri Perissada, confirme cela en réitérant la volonté des entrepreneurs grecs à réaliser des partenariats en Grèce comme en Algérie. C'est ce que souhaite l'Algérie, a indiqué pour sa part, le coprésident du conseil algéro-grec, Tayeb Abdelkader Ezzraïmi. Un conseil fraîchement créé à l'occasion de la visite, au mois de novembre dernier, du vice-ministre des Affaires étrangères grec. « La visite régulière d'hommes d'affaires grecs et de représentants officiels de la Grèce témoigne de leur intérêt pour le marché algérien. Le conseil d'affaires algéro-grec concrétise cet intérêt pour booster, notamment, les échanges commerciaux dont le volume ne répond pas encore aux attentes », estime-t-il. En 2013, leur volume a été estimé à 903 millions de dollars, dont 539 millions de dollars d'importations et 364 dollars d'exportations. Durant les neuf premiers mois de l'année en cours, ce chiffre est de 546 millions de dollars, dont 210 dollars d'exportations et 355 millions de dollars d'importations. « Nous importons de la Grèce des semi-produits et des dérivés industriels et nous exportons des hydrocarbures et dérivés. Nous souhaitons que la Grèce nous soutienne pour augmenter nos exportations hors hydrocarbures et pour la création d'emplois. Nous avons besoin du savoir-faire grec dans la PME-PMI, entre autres. L'Algérie est une destination idéale pour les investisseurs étrangers car les résultats sont toujours positifs », souligne Ezzraïmi.