Le 8e festival national de la musique andalouse sanaâ s'est poursuivi, pour la quatrième journée, avec un programme riche et varié. Lundi soir, un public peu nombreux a assisté, à la salle Ibn Zeydoun (Riad El Feth), à la prestation de deux associations ; : « El Othmania » de Ténés et « El Bachtarzia » de Koléa. Les éléments de la première, dont c'est la troisième participation au festival, ont interprété une Nouba mezmoum, M'cedar : « Ana iehgati fi soltane », « B'taïhi : Bakir, Dardj Atani rassoul, Insiraf : Ana faragouni. Pendant plus d'une heure, les musiciens se sont déployés dans un décor riche en accessoires aux formes impériales, sous une lumière faible, reflétant une atmosphère typique à la musique andalouse. Les jeunes musiciens forment un vrai travail de groupe. La grâce et la force de l'andalou, mêlée à la création du chant ont séduit le public. Un vrai moment de plaisir pour les spectateurs qui ont suivi des morceaux choisis. El Othmania Fen Andalousie a vu le jour en 2005 sous la direction du chantre Allel Mohamed, qui s'est toujours consacré à cet héritage ancestral. Il continue à se dévouer à cet art à travers la formation de jeunes talents. Depuis 2007, l'association s'est ouverte à l'enseignement des jeunes amateurs âgés entre 6 et 25 ans. Elle est également l'initiatrice de l'événement annuel, Semaine de l'andalou, à Ténès. Elle donne ainsi l'occasion aux élèves et aux diverses autres formations de se réunir pour échanger et partager autour de ce patrimoine apprécié dans la ville côtière. Au palmarès d'El Othmania de nombreuses participations à des journées culturelles nationales consacrées à la musique andalouse. Créée en 1992 à l'initiative de jeunes musiciens de Koléa, El-Bachtarzia a été baptisée ainsi en hommage au regretté grand maître de la musique andalouse et homme de théâtre, Mahieddine Bachtarzi. Digne héritier culturel des familles musulmanes accueillies par la ville en nombre lors de la chute de Grenade, l'orchestre mixte, conduit par le chef d'orchestre Yazid Hammoudi, s'est très vite imposé dans les différentes manifestations culturelles d'envergure telles le 1er Festival international de musique andalouse et musiques anciennes d'Alger. L'association a pris part aux festivals maghrébins de musique andalouse à Koléa, au printemps de la musique andalouse d'Alger, aux festivals du malouf de Constantine, du hawzi de Blida, aux Journées musicales andalouses de diverses villes... Elle s'est déjà produite en France, en Tunisie, en Turquie et très régulièrement au Maroc. L'association a déjà enregistré trois noubas, en l'occurrence les noubate Mezdj dhil-m'djenba, H'ssine et Rasd. A son tour, cette formation a interprété une Nouba rasd, M'cedar Rasd : Ya badr el boudour, B'taïhi Rasd : Moudh badet chams el mouhaya par le soliste Lagraa Billel, Derdj Rasd : Ma li el ghamam par la soliste Harchi Nadjoua, Istikhbar : Raml el maya par le soliste Harchi Nasreddine, Insiraf Rasd : El hawa dhala el ouchak, Khlass Rasd : Nirhanou qalbi zinadouha, Khlass Rasd : Hal dara dhabyou el hima.