Le 8e festival national de la musique andalouse s'est poursuivi, pour sa seconde soirée, avec, au programme, le passage sur la scène de la salle Ibn Zeydoun des associations de musique andalouse « Anadil El Djazaïr » de Cheraga et « Amel el andalous » de Tiaret. Le concert a permis de découvrir et écouter une musique raffinée, naturelle en l'absence de toute amplification. Les férus de ce genre musical ont découvert de nouvelles têtes de notre patrimoine musical. Sur scène, ils étaient plus d'une vingtaine, sous la houlette du chef d'orchestre Youcef Ouzenadji pour « Anadil El Djazaïr » et de Moulay Chouat pour « El Amel el andalous ». Dans ce concert authentique, kamanja, qanun, kouitra, rebab et oûd s'épousent pour donner naissance à un tableau des plus impressionnants qui révèle l'âme et les sentiments de chacun. La troupe « Anadil El Djazaïr » de Cheraga a interprété une Nouba Mezmoum, Inklab « Ya ghayet el maksoud », B'taïhi « Bakir ila chadinin wa ka'ssin », Derdj « khadam li saâdi », Insiraf « Koum yassir lana al kitaâne », Khlass « Tarahalou aâni wa saro ». De son côté, « Amel el andalous » de Tiaret a présenté un florilège du patrimoine andalou à savoir la Nouba Maya, avec un M'cedar : Layali essorour, B'taïhi : El houbou kassani nouhoul, Istikbar : Moual, Derdj : Achik rakik, Insiraf 1 : El aynou tencheb, Insiraf 2 : Moual zarat bila maouidine, Insiraf khlass : Koua kam, Khlass : Allah yehdik Khlass : Tarahalou aâni wa sarou. L'association « Anadil El Djazaïr » de Cheraga compte plus d'une centaine d'élèves répartis sur plusieurs niveaux. Ils prennent part, régulièrement, aux différents festivals nationaux de musique andalouse d'Alger, Blida, Cherchell, Constantine... L'association a, également, enregistré plusieurs CD dont une nouba M'djenba (2006), une compilation de madaïh dinia (2009)...Soucieuse de préserver l'héritage des grands maîtres tels que Sfindja, Bentefahi, l'association s''investit pleinement dans la formation. La troupe El Amel a vu le jour en avril 1977 sous l'impulsion des passionnés de musique andalouse, passés maîtres, que sont les frères Sid Ahmed et feu Mohamed Benalioua. Ce modeste ensemble de sept musiciens participa, cette année-là, au festival de la musique andalouse à Tlemcen où ils reçoivent les chauds encouragements du regretté cheikh Sadek El Bejaoui. Après une baisse d'activité dans les années 1990, l'association se redynamise à partir de 1998 et mise sur son renouveau. L'arrivée de Mokhtar Mohamed Tahar a insufflé un nouvel élan à la formation des enfants à partir de 8 ans. Sous la direction de Moulay Chouat, élève de la première heure de l'association et disciple des frères Benalioua, ils participent au festival national de la musique sanaâ et se voient décerner, en 2009, le prix du meilleur solo féminin, et en 2011 le prix d'encouragement.