Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Dahou Ould Kablia, s'est recueilli, hier, à Bab El-Oued à la mémoire des victimes des inondations ayant affecté ce quartier d'Alger en 2001. Accompagné du wali d'Alger, du président de l'APW, du chef de daïra et du P/APC, le ministre de l'Intérieur a déposé une gerbe de fleurs au CHU Lamine-Debbaghine, au jardin An-Nasr et devant la Sûreté de daïra de Bab El-Oued.Ces inondations ont fait, il y a neuf ans 757 victimes à l'échelle nationale dont 706 à Alger. Interrogé sur la loi relative au projet du code communal, M. Ould Kablia a indiqué que le texte «se trouve actuellement au niveau du Parlement». A propos du projet de loi relatif au statut de la police, le ministre a répondu que le projet sera finalisé incessamment. Le président de l'APC de Bab El-Oued, Hassen Kettou, a déclaré à l'issue de cette cérémonie que les événements tragiques vécus, il y a neuf ans, par la commune doivent servir de leçon. «Ce n'est pas l'eau de pluie qui a provoqué la mort d'hommes, mais l'obstruction des avaloirs de la rue Rabah Bissas par la boue», a-t-il fait remarquer. «Aujourd'hui, ces avaloirs sont constamment curés mais l'incivisme des citoyens continue», regrette-t-il. «Neuf années après, inconscients, les citoyens continuent à jeter des gobelets, des bouteilles en plastique bouchant les regards», a-t-il ajouté. Interrogé sur les bâtisses menaçant ruine, il a indiqué que celles-ci au nombre de huit vont être démolies. Toutefois, la commune est confrontée aux propriétaires des locaux commerciaux qui ne veulent pas partir car le quartier demeure une place où le commerce se porte bien. Pour les familles résidant dans les caves et terrasses, une opération de relogement est inscrite et sera effective dans les prochains jours a annoncé M. Hassen Kettou. A propos du marché informel, l'APC ouvrira prochainement deux marchés. Le premier est situé à la rue Rachid Kouache avec 91 étals et le deuxième se trouve à la rue Saïd Touati englobant 64 étals. Pour absorber l'activité informelle, un autre marché de proximité est à l'étude à la cité des Eucalyptus et un centre commercial est prévu à la rue Ali Medjkane. Selon le P/APC, le problème réside dans le manque d'assiette pour réaliser des logements et autres structures d'accompagnement.