L'ambassadeur sahraoui en Algérie, Brahim Ghali, a interpellé, hier, les Nations unies afin de prendre les « mesures nécessaires devant contraindre le Maroc à respecter la légalité internationale ». « Les Nations unies sont tenues de prendre les mesures nécessaires, afin de contraindre le Maroc à respecter la légalité internationale, en imposant au royaume des sanctions politiques et économiques », a déclaré l'ambassadeur sahraoui lors d'une conférence de presse, animée conjointement avec le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Saïd Ayachi, à la veille de la tenue à Alger de la 5e conférence d'Alger sur « le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui ». Le diplomate sahraoui a saisi cette opportunité pour interpeller l'occupant marocain sur « l'obligation » de mener à terme l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui. Il a relevé, à ce sujet, que la partie sahraouie a, jusque-là, coopéré de « manière parfaite » avec les Nations unies pour « faciliter le processus de décolonisation du dernier territoire sous occupation étrangère dans le continent ». La 5e conférence d'Alger se tiendra dans un contexte marqué par une dimension « plus large » de la reconnaissance et du soutien international pour la cause sahraouie, a observé Ghali. En revanche, « l'isolement » du Maroc au plan international se fait de plus ressentir, en raison de sa politique « expansionniste » et « répressive », a-t-il souligné, citant le refus du royaume d'autoriser les parlementaires, journalistes et activistes des droits humains de se rendre dans les territoires occupés, afin d'y relever « les multiples exactions perpétrées, par le Maroc, contre les Sahraouis ». Cette rencontre sera également une occasion pour faire le point sur les différentes résolutions onusiennes plaidant pour le droit des Sahraouis à l'autodétermination, mais demeurées « sans suivi », a déploré Ghali. « Nous allons interpeller la communauté internationale, en premier lieu l'ONU, en vue de prendre ses responsabilités s'agissant de la mise en œuvre du plan de paix onusien au Sahara occidental », a-t-il soutenu. L'Union européenne sera, en outre, saisie lors de cette conférence en raison de sa « complaisance » avec le Maroc s'agissant de « la spoliation et de l'exploitation illégales des ressources naturelles des territoires occupés du Sahara occidental », a ajouté Ghali.