Mohamed Abdelaziz invite par ailleurs, selon l'agence de presse sahraouie, le Secrétaire général onusien «à intervenir auprès de l'Union européenne pour que cette dernière ne signe aucun accord avec le royaume marocain, incluant les eaux territoriales du Sahara occidental». La sollicitation repose sur la légalité internationale. Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, écrit à Ban Ki-moon. Ce dernier est interpellé afin de mettre fin aux agressions que subissent des manifestants sahraouis par les forces marocaines. Dans sa missive, le président sahraoui a mis en évidence «la nécessité d'intervenir en urgence pour garantir la sécurité des citoyens sahraouis face à la répression des forces d'occupation marocaine et ce à travers un mécanisme onusien permettant à la Minurso d'assurer la protection et le contrôle des droits de l'Homme au Sahara occidental et d'en faire des rapports». C'est dans ce sens que les Sahraouis souhaitent de la part de Nations unies «une pression sur l'occupant marocain pour l'amener à respecter la légalité internationale et à libérer tous les détenus politiques sahraouis». De son côté, Abdelkader Taleb Omar, le Premier ministre sahraoui, n'est pas allé par le dos de la cuillère pour accuser le Maroc de soutenir le terrorisme. L'objectif, estime-t-il, est de déstabiliser la région afin d'entraver «les processus de règlement de la question sahraouie conformément aux résolutions de la légalité internationale». Le même responsable sahraoui explique que «la Rasd dispose de plusieurs indices sur le soutien du Maroc au terrorisme et aux groupes criminels dans la région afin de la déstabiliser et entraver ainsi les processus visant la résolution de la question sahraouie conformément aux principes et résolutions des Nations unies concernant la décolonisation». Intervenant lors de la Conférence internationale sur le rôle de la femme dans les mouvements de libération, M. Taleb ajoute que «l'armée et les organes de sécurité sahraouis (la gendarmerie et la police), sont mobilisés pour lutter contre toute forme de terrorisme et de criminalité qui bénéficient du soutien du Maroc, notamment le trafic des stupéfiants produits au Royaume marocain». La cause sahraouie sera par ailleurs à l'honneur à Alger, qui abritera les 14 et 15 décembre prochain la 4e Conférence internationale sur les «Droits des peuples à la Résistance : le cas du peuple sahraoui». C'est dans cette perspective que le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (Cnasps) et l'ambassade de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) ont organisé une rencontre de présentation de cet événement. Evénement pour lequel sont attendus plus de 220 participants venus de divers horizons. Les thèmes retenus pour cette manifestation sont : «Le droit des peuples colonisés à la résistance», «Droit à l'autodétermination et actualités dans le dossier du Sahara occidental», «Violation des droits de l'Homme par le Maroc dans les territoires occupés du Sahara occidental», «Spoliation des ressources naturelles sahraouies par le Maroc» et «Les contradictions de l'UE dans le conflit du Sahara occidental». Estimant que la rencontre est à la fois «importante» et «significative», Mahrez Lamari, président du Cnasps, a annoncé deux nouveautés pour la conférence d'Alger. La première concerne la tenue pour la première fois d'une réunion de la Coordination des associations africaines de soutien à la cause sahraouie. La seconde a trait à la réunion des parlementaires de plusieurs pays. A. Y. «L'UE ne doit pas signer les accords de pêche avec le Maroc» Le Premier ministre sahraoui, Abdelkader Taleb Omar, a appelé avant hier l'Union européenne (UE) à «ne pas signer les accords de pêche avec le Maroc, par respect au droit international et à la tragédie du peuple sahraoui causée par l'occupation marocaine féroce». Dans une déclaration à l'APS, en marge des départs des délégations africaines qui avaient participé à la Conférence internationale sur le rôle de la femme dans les mouvements de libération, M. Taleb Omar a indiqué que «l'UE est devant un examen historique, à la veille de la séance consacrée aux accords de pêche avec le Maroc, et les pays de l'UE doivent respecter les droits internationaux bien définis en la matière et ne pas signer ces accords». APS