Elle est organisée par l'association culturelle qui porte le nom du grand artiste qui a tant chanté la ville d'Alger dans des compositions comme « Allo, allo », « Natfakar El Bahdja ». Des partenaires comme Ooredoo se sont impliqués dans l'organisation de cet événement. Les organisateurs annoncent, par ailleurs, qu'elle sera parrainée par le ministère de la Jeunesse. L'association, qui a déjà organisé des activités et affirmé sa volonté de préserver et d'entretenir la mémoire de l'artiste, veut aussi célébrer, par une telle initiative, les manifestations du 11 Décembre 1960, qui ont imprimé des souvenirs indélébiles dans la mémoire algéroise. C'est un hommage qui est ainsi rendu aux aînés et à Dar El babor, quartier de Belcourt, cher au regretté artiste. Visiblement, l'association ne veut pas se cantonner dans des activités artistiques, mais s'impliquer dans l'organisation de soirées liées aux dates nationales ou à caractère religieux Fraternité maghrébine De très grandes figures artistiques venues du Maroc, de Tunisie et de Palestine monteront sur scène ce soir. Guerouabi compte un grand nombre d'amis. Des chanteurs comme Hadj Tahar El Fergani, Hamidou, Sid Ali Driss et Djamel Allem seront là. Invités d'honneur, ils devraient monter à la fin du spectacle pour reprendre ensemble « Allo allo », une chanson empreinte de nostalgieglorifiant Alger la Blanche. Les présents reverront avec un immense plaisir le grand chanteur Abdelwahab Doukali, légende vivante, et la Tunisienne Nabiha Karawli. Le premier qui a chanté sur un registre musical différent des thèmes comme la passion, l'exil, est connu et apprécié en Algérie autant que l'autre l'était au Maroc. Ils sont d'une génération chez qui la fraternité maghrébine forgée et entretenue surtout en exil, était forte. De grands artistes et musiciens algériens formaient une même famille. On ne dira jamais assez de l'apport du Tunisien Mohamed El Djamoussi à la modernisation de la chanson algérienne. Un homme comme Akli Yahiatène a toujours reconnu et avoué sa dette envers le luthiste marocain Hocine Slaoui et de nombreuses vedettes du rai,Takfarinas, Idir ont chanté en duo avec des artistes marocains en langue arabe ou en tamazight. Guerouabi et Doukali étaient liés par une grande amitié et ils partagaient la scène dans de nombreuses occasions. Ils se sont produits lors de mêmes soirées publiques ou familiales. En 2001, année de la création de l'association que préside la veuve de Guerouabi, El Doukali était venu, en compagnie de Latifa Raafat, honorer la mémoire de l'auteur d'El Barrah à l'hôtel El Aurassi. C'est pour perpétuer son souvenir et clamer son amour de l'Algérie où il a chanté à maintes reprises que le grand artiste marocain sera de nouveau là en compagnie de l'ombre de Guerouabi qui planera sur la salle.