Tout d'abord, comment évolue votre blessure au genou ? Disons que ça va mieux. C'est juste un coup que j'ai reçu derrière le genou droit à l'issue du match de championnat face à El Eulma. Si je n'ai pas pris part avec la sélection nationale des A' au dernier match amical disputé face à l'USMA à Omar Hamadi, c'est seulement par précaution. J'avais peur que la blessure ne s'amplifie. Donc vous vous sentez apte pour le voyage au Luxembourg avec les Verts ? Absolument ! J'avoue même que je suis totalement prêt pour aborder ce stage prévu dès ce samedi en terre luxembourgeoise. Comment, se présente cette joute amicale face au Luxembourg ? A mon avis ce sera un bon test pour nous dans la mesure où l'on a grandement besoin de retrouver la confiance, notamment après les mauvais résultats obtenus dernièrement et ce cinglant revers concédé en République Centrafricaine. Cela va également permettre aux nouveaux joueurs, appelés récemment par Benchikha de montrer ce dont ils sont capables et pourquoi pas émerger du lot en sélection nationale. Justement, en évoquant les nouveaux joueurs, quel commentaire faites-vous sur le «relooking» opéré par Benchikha ? Je pense que c'est une bonne chose pour l'équipe en ce sens que cela va permettre au coach national de tester de nouveaux joueurs. Cela fait partie de la vie d'une sélection. Il y a des joueurs qui partent et d'autres qui arrivent. En plus, si Benchikha ne procède pas à une revue d'effectifs face au Luxembourg, quand est-ce qu'il donnera la chance aux autres joueurs ? face au Maroc ? Certes, je ne suis pas entraîneur mais j'estime que l'objectif d'un tel remaniement au sein de l'effectif n'est autre que d'essayer de trouver d'autres solutions dans les différents compartiments. Le sélectionneur national a révélé lors de sa dernière conférence de presse qu'il avait revu le match de Bangui 13 fois et qu'il avait constaté que ce jour-là, l'EN manquait de hargne et de combativité ? Etes-vous de cet avis ? On n'a pas besoin de revisionner ce match 13 fois pour faire un tel constat. Ce jour-là, nous sommes carrément passés à côté du sujet. Nous avons été ridicules, amorphes et c'est d'ailleurs logiquement que nous avons été bousculés par l'équipe centrafricaine. Vous savez en football, quand on perd énormément de duels, on se retrouve contraints de courir derrière la balle et dans ces conditions-là, on a peu de chances d'aspirer à un bon résultat. Cela dit, je partage tout à fait l'avis de Benchikha. Cependant, je reste convaincu que cette EN a les possibilité de sortir de cette mauvaise passe. Il suffit d'y croire. Pour quelqu'un comme vous qui aviez déjà fait partie de l'EN du temps de Saâdane, qu'est-ce que Benchikha a apporté de plus à cette sélection ? Généralement quand un nouvel entraîneur arrive dans une équipe, il provoque une sorte de déclic psychologique chez les joueurs. Il apporte de nouvelles méthodes de travail. En plus, Benchikha est arrivé à créer cet esprit d'émulation dont a besoin l'équipe. Chaque joueur fait de son mieux pour attirer l'attention du coach et essayer de le convaincre même s'il connaît la plupart d'entre nous.