Alger, soutien absolu, indéfectible, inconditionnel et actif de la cause palestinienne, accueillera aujourd'hui, le président Mahmoud Abbas. Le successeur de Yasser Arafat s'entretiendra, lors de cette visite d'Etat, avec son homologue algérien, Abdelaziz Bouteflika, « l'un des artisans de l'école de fidélité à la Palestine ». Selon un communiqué de la présidence algérienne, « les entretiens porteront sur les moyens de mobiliser davantage le soutien de la nation arabe et de la communauté internationale en général, pour la consécration des droits du peuple palestinien, l'édification de son Etat indépendant, avec Al Qods-est pour capitale ». A Alger, la délégation palestinienne, qui cherchera un appui, déjà acquis, à son offensive diplomatique aux Nations unies et un appui, acquis lui aussi, aux efforts de réunification des factions, dressera avec ses interlocuteurs algériens, toujours selon le même source, l'état et surtout les perspectives de la coopération entre les deux pays. Dans les milieux diplomatiques, on estime que les discussions d'Alger pourraient « donner un plus à la teneur de la résolution palestinienne ». Assurément, cette visite qui permettra à La Mecque des révolutionnaires de réitérer une fois de plus sa solidarité intangible » et son « intérêt au renforcement de l'unité palestinienne », revêt « une importance majeure » pour les Palestiniens. De l'aveu de Mahmoud Abbas, « l'Algérie n'a jamais failli dans ses soutiens politiques et financiers à l'Etat palestinien et dans ses efforts et ses initiatives pour aider le peuple palestinien frère à recouvrer ses droits légitimes concernant la fin de l'occupation et l'établissement d'un etat indépendant dans ses frontières du 4 juin 1967 et avec El Qods pour capitale ». Selon Palestine News Network, un réseau d'information, « grâce aux bonnes relations qu'elle entretient sur les plans arabe et international, l'Algérie est en mesure de contribuer fortement à l'unification des rangs arabes ». Mercredi soir, les Palestiniens ont soumis au Conseil de sécurité un projet de résolution. Celui-ci suggère à un accord de paix avec Israël d'ici un an et un retrait israélien de tous les territoires occupés avant fin 2017. Le texte affirme « l'urgence de parvenir à une paix globale, juste et durable », et évoque la solution de la coexistence pacifique de « deux Etats indépendants, démocratiques et prospères ». Si le texte connaît des difficultés pour être adopté, les responsables palestiniens, qui sont prêts à l'amender légèrement, sont clairs : ils adhéreront sans délai à la Cour pénale internationale. La visite de Abbas à Alger, ville qui a donné naissance à l'Etat palestinien en 1988, se poursuivra jusqu'à mardi. Elle sera clôturée par une conférence de presse.