La planification est devenue incontournable pour s'imposer sur un marché, selon, Philippe Ausser, expert français. «Il s'agit de faire un retour des meilleures pratiques des données au profit des entrepreneurs et organisations algériennes sur des bases concluantes pour s'améliorer et s'inscrire dans l'économie d'aujourd'hui, en termes notamment d'accès aux nouvelles technologies», a déclaré, hier, Philippe Ausseur, directeur général de division France, Luxembourg et Algérie de la firme internationale Ernst et Young, en marge du séminaire organisé sur les performances des entreprises algériennes sous le thème de «Suplly Chain : planification des ressources industrielles et logistiques». La maîtrise de Supply Chain au service du made Algeria consiste justement, explique-t-il, dans la maitrise de la chaîne d'approvisionnement pour ensuite servir le marché national et international. Ceci concerne, dit-il, tous les composants des produits que le producteur livrera par la suite. «Il y a des composants fabriqués sur place à l'usine, alors que d'autres viennent de l'extérieur de l'entreprise ou de l'extérieur du pays. C'est là où on parle de certaines difficultés liées à l'importation», a-t-il indiqué, soulignant qu'aucun pays au monde ne se suffit à lui-même en termes de production. C'est ainsi qu'il a souligné l'importance de lever certaines contraintes portant essentiellement sur l'approvisionnement des entreprises par des matières premières et intrants industriels. «On aurait aimé voir un peu plus de souplesse et de vitesse de la part de certaines administrations pour faciliter la vie des affaires et de l'économie en Algérie», a-t-il ajouté, insistant sur le Supply Chain qui est perçu comme un vrai levier pour la promotion du «made Algeria». Ce n'est pas seulement une problématique de gestion des industries, dit-il, mais aussi une ressource dédiée à la protection des consommateurs algériens. Il n'a pas manqué de mettre l'accent dans ce sens sur les facultés d'adaptation qui se posent aux entreprises algériennes qui font face, dit-il, à un certain nombre de contraintes qu'il faut mettre en avant pour les dépasser, selon son analyse. C'est pourquoi cette rencontre qui a rassemblé essentiellement des PME s'inscrit, dit-il, dans le cadre de la planification industrielle et commerciale, perçue comme un mécanisme efficient à long terme pour programmer les investissements de production et logistique d'une part, d'assurer la meilleure adéquation, en volume, en variété et en qualité, entre la production et les besoins des clients, d'autre part. «Certaines entreprises, certaines industries s'adaptent plus facilement au nouvel environnement économique. Pour d'autres, c'est un peu plus compliqué pour des raisons de capacités financières et par rapport à leur business modèle», explique-t-il. M. Ausseur a souligné les enjeux d'une bonne planification, facteur de croissance et de création de richesses. C'est aussi le souci d'autres intervenants qui on insisté, chacun son style ou son expérience, sur les impératifs de la planification pour éviter entre autres les surstocks des produits et la rupture de stocks. C'est une gymnastique que l'entrepreneur algérien doit apprendre à exercer, en tenant compte des exigences du marché en termes de l'offre et de la commande ainsi que de l'équilibre financier de son entreprise.