Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) fait un constat alarmant des résultats du premier trimestre de l'année scolaire en cours. Le tableau n'est guère reluisant suite une étude menée sur échantillon de 3.242 élèves des filières mathématiques, sciences expérimentales, lettres et philosophie, lettres et langues étrangères, économie-gestion, techniques mathématiques. Le syndicat révèle que les élèves de 1re année secondaire ont obtenu seulement une moyenne 8,71, soit un taux de réussite de 40,52%, et ce taux ne dépasse pas les 47,53% pour des élèves de 2e AS qui ont obtenu une moyenne de 9,84. Les terminales n'ont pas fait mieux, puisqu'ils n'ont réalisé qu'une moyenne de 8,8, soit un taux de réussite 40,15%. La moyenne générale de tous les élèves, trois cycles confondus, est de 9,03, soit un taux de réussite de 42,16%. Selon le secrétaire général du CLA, Achour Idir, les résultats sont « très faibles » dans les langues et moins faibles dans la filière sciences expérimentales, philosophie et littérature alors que la matière éducation islamique a réalisé de meilleurs résultats. Les élèves sont faibles en mathématiques. Précision : cette filière a réalisé, par contre, les meilleures performances par rapport aux autres matières, notamment pour les élèves des deuxième et troisième années secondaires. Idir explique cette situation par le fait que les classes ne sont pas surchargées et que leurs élèves bénéficient des meilleurs enseignants sans oublier l'orientation où ce sont souvent les meilleurs qui atterrissent dans cette filière. Après les mathématiques, les résultats sont acceptables pour les filières économie-gestion, techniques mathématique. Le SG du CLA regrette que le niveau des élèves se dégrade d'une année à l'autre sans que l'on fasse l'effort pour améliorer la situation. Pourtant, souligne-t-il, les causes sont connues. Il cite entre autres, la surcharge des classes et les conditions « des plus précaires » de travail des enseignants. Pour lui, il est quasiment impossible de réaliser de bons résultats dans une classe occupée par 40 élèves, voire plus. « La surcharge des programmes constitue, ajoute-t-il, un autre facteur et non des moindres qui explique ce constat ». Pour lui, il est plus que jamais urgent de trouver les solutions et stopper « l'hémorragie ». De son côté, le secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) a estimé que les résultats sont loin d'être appréciables. « Les années passent et se rassemblement dans le secteur de l'éducation », a-t-il regretté. Il a indiqué qu'au niveau de certains établissements scolaires, l'évaluation n'a pas été faite de la manière la plus réglementaire et que des conseils des classes ont été tenus sans la correction des notes des élèves. A cela s'ajoutent les programmes surchargés qui rendent difficile pour ne pas dire impossible l'assimilation des cours. Lui aussi note l'amélioration des résultats concernant la filière mathématiques due à l'effectif réduit des élèves dans les classes. Amoura a fait savoir que les mathématiques ne représentent que 8% de l'effectif globale des élèves. Le SG du Satef mise sur la rencontre de janvier prochain consacrér à l'évaluation de l'enseignement secondaire pour tenter de remettre les choses en place.