Les résultats des épreuves du baccalauréat ont été finalement rendus publics trois jours plus tôt que la date fixée initialement par le ministère de l'Education nationale, soit le 2 juillet. Le taux de réussite pour la session juin 2012 est de 58,84%, soit 230 989 candidats scolarisés ont arraché leur visa pour l'université, selon le ministère de l'Education nationale. Ce taux enregistre une baisse de près de 4% par rapport à la session juin 2011, qui était de 62,45%. Les filles admises sont majoritaires avec 151 021, avec un taux de 65,38% sur l'ensemble des candidats inscrits à l'examen qui est de 392 540. Le nombre des postulants de la gent masculine admis est cependant de 79 968 parmi les 34,62% postulants. Sur le plan qualitatif, un total de 88 761 l'ont décroché avec mention (Excellent, Très bien, Bien et Assez bien), soit un taux de 38,43% sur le nombre total des admis scolarisés. Dans le détail, 4377 candidats avec la mention Très bien, 20 327 avec la mention Bien et 63 994 candidats avec la mention Assez bien. 63 candidats ont réussi à avoir la mention suprême ; c'est-à-dire excellent. Les résultats du baccalauréat obtenus dans les différentes séries, en pourcentage, est de 56,85% dans la filière lettres-philosophie, 61,28% en langues étrangères, 59,36% en gestion-économie, 59,61% sciences expérimentales, 68,02% en mathématiques et 55,21% en technique mathématiques. Les établissements privés ont enregistré quant à eux un taux de 41,95% de réussite avec 782 candidats admis sur 1916 inscrits. Les observations du CLA Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), qui estime que ces résultats sont néanmoins positifs, prévoyait un taux de réussite égale ou supérieur à 65%. Contacté par Le Temps d'Algérie hier, le secrétaire général du syndicat, Achour Idir, a déclaré qu'en se basant sur les notes enregistrées lors des corrections dans certains centres, il s'attendait à un taux plus important que celui annoncé. Le taux devait être plus important étant donné que le seuil des cours de l'examen du bac a été fixé à 50% du programme, a-t-il estimé. Selon le syndicaliste, les candidats ont eu des difficultés dans les matières de base comme les langues étrangères et les mathématiques. Ils ont, par contre, pour leur plupart cartonné dans les matières de spécialités prodiguées à partir de la première année secondaire. Il a précisé, à titre d'exemple, que 27% de candidats seulement à l'échelle nationale ont décroché la moyenne dans la langue française. En langues arabe et anglaise, 30% ont eu une moyenne égale ou supérieure à 10. Pour les mathématiques, 40 à 45% ont réussi à avoir la moyenne. D'après Achour Idir, la plupart des élèves arrivent au lycée avec un manque de prérequis et c'est pour cette raison qu'ils font face à des difficultés dans les matières de base. Selon le même interlocuteur, dans la filière expérimental de la spécialité sciences naturelles, le nombre des candidats ayant obtenu la moyenne a été de 80%. Idem pour la filière technique mathématiques où 90% des postulants ont décroché la moyenne. Pour les élèves inscrits à la matière comptabilité et économie management de la filière gestion économique, 75% ont eu de bonnes notes. Concernant la filière lettres et philosophie, 70% ont eu de bonnes notes. M. Achour Idir a conclu : «Il y a urgence de réviser la réforme de l'éducation nationale, afin de palier les défaillances.»