Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, a mis en avant, hier, à Alger, le rôle du Centre arabe de prévention des risques sismiques et autres catastrophes naturelles dans la mise en place d'un mécanisme arabe commun, pour faire face à ces catastrophes et à leurs incidences. Le ministre, qui s'exprimait à l'ouverture de la première assemblée générale du Centre, a estimé que cet organisme de la Ligue arabe, créé en 2004, « constitue un outil efficient pour faire face aux effets des catastrophes naturelles et favoriser une réflexion autour de mécanismes et de lois communs ». Selon Tebboune, le Centre encourage la coopération scientifique et technique entre les Etats membres et confortera leurs capacités de lutte contre les effets des catastrophes naturelles. Cet établissement intervient en coordination avec les autres organismes agissant dans le même domaine en Algérie, a-t-il soutenu, citant le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique et le Centre national de recherche appliqué en génie parasismique et son laboratoire qui compte parmi les plus importants en Afrique. Le ministre a mis en exergue le rôle important du Centre arabe de prévention des risques sismiques et autres catastrophes naturelles, dont le siège est à Alger, dans le développement de la qualité des constructions en Algérie, notamment dans le cadre du plan quinquennal 2015-2019 qui prévoit la réalisation de deux millions de logements. Tebboune a, par ailleurs, rappelé les menaces des catastrophes naturelles dans la région arabe sujette à des séismes, glissements de terrains, inondations, tsunamis et vents de sable. Près de 400 catastrophes naturelles ont frappé les pays arabes de 1980 à 2013, faisant plus de 160.000 morts et près de 60 millions de blessés. La région arabe a été classée parmi les régions les plus exposées aux risques des catastrophes naturelles pour plusieurs raisons, dont l'accélération des changements climatiques par rapport au reste du monde, les pressions environnementales et la croissance démographique avec 361 millions d'habitants (2012) dont 90% occupent 4% seulement de la superficie globale de la région, estimée à 1,4 milliard d'hectares, a indiqué le ministre. Concernant l'Algérie, 10 catastrophes naturelles, entre séismes et inondations, ont frappé le pays de 1994 à 2009, et fait 3.457 morts et d'importantes pertes matérielles, notamment dans la wilaya de Boumerdès.