Une convention encadrant l'attribution des aides de l'Etat au profit des créateurs d'entreprises dans le secteur culturel a été signée, hier, à Alger, entre les ministères de la Culture et du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Les jeunes diplômés et les demandeurs d'emploi porteurs de projets culturels pourront bénéficier de prêts via l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) et la Caisse nationale d'assurance-chômage (Cnac), a expliqué la ministre de la Culture, Nadia Labidi, lors de la cérémonie de signature avec le ministre du Travail, de l'Emploi et la de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi. Cette « convention-cadre », signée pour une durée de cinq ans entre les deux ministères, vise à « intégrer l'activité culturelle au développement économique », en encourageant la création de micro-entreprises dans ce secteur, a indiqué Mme Labidi. Une liste « non limitative » de trente-cinq domaines (patrimoine, livre, beaux arts, cinéma...) a été, par ailleurs, établie dans le cadre de cette convention, a précisé la ministre, qui a également évoqué la signature prochaine d'une autre convention avec le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels. Des commissions mixtes (nationale et de wilaya) chargées de définir le « programme et les mécanismes d'attribution » des aides publiques et du suivi de leur application seront, en outre, mises en place, selon une synthèse de la convention élaborée par les deux ministères. Le ministère de la Culture s'engage également, en vertu de la convention, à organiser des journées d'étude et de sensibilisation aux métiers de la culture, et à proposer un « accompagnement et un encadrement » des futurs entrepreneurs par la réalisation, notamment d'un « plan de charges » pour mener à bien leurs projets. Le ministre du Travail, de l'Emploi et la de la Sécurité sociale a indiqué, de son côté, qu'une « évaluation au niveau local » du nombre de demandeurs d'emploi dans le secteur de la culture sera mise en place dans le cadre de cette convention, dont l'entrée en vigueur est « imminente ». Plus de 3.000 entrepreneurs culturels ont déjà bénéficié (entre 1996 et 2014) de prêts publics via l'Ansej, selon un chargé de la communication au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Ces activités (édition, organisation de spectacles...) n'étaient pas, jusqu'ici, définies selon une nomenclature d'activités spécifiques au secteur de la culture. La Cnac aide à la création de micro-entreprises pour les chômeurs âgés entre 30 et 50 ans, par des financements directs et un accompagnement des entrepreneurs dans l'élaboration de montages financiers, notamment.