« Il n'est pas dans mes habitudes d'entrer dans des polémiques mais vu les proportions qu'a prises le décès du wali d'Annaba, il est de mon devoir de dire la vérité et d'affirmer que le défunt, en exerçant son travail dans les wilayas d'El Oued et Annaba, ne s'est jamais plaint d'une pression émanant d'une quelconque autorité ou ministère ». C'est ce qu'a affirmé le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, en marge de la cérémonie de lancement d'un centre d'appel d'appels au profit des citoyens. Le ministre a ajouté qu'« on ne dispose d'aucune information sur une pression l'ayant gêné dans son travail ». Répondant aux informations selon lesquelles le défunt avait subi des pressions de la part de la mafia du foncier ainsi que de certains hauts responsables, Belaïz a soutenu que « tous les propos colportés à propos de son décès ne sont que des rumeurs dénuées de fondement », s'interrogeant sur « les motifs d'un tel comportement ». « Toutes les sources, officielles et autres, concordent sur l'absence de preuves que le défunt ait subi ou qu'il fut sujet de pressions ou contraintes quelconques », ajoutant que « la famille du défunt, contactée à ce sujet, a démenti ces rumeurs ». Le ministre a déploré que des personnalités connues pour leur sagesse et leur perspicacité aient construit leurs thèses sur de viles rumeurs et propos de rue et non sur des preuves. Il a tenu à préciser qu'« aucune démission n'a été présentée par le défunt comme colportée et que l'Etat ne s'est jamais détourné de lui et est resté à ses côtés depuis le début de sa maladie ». « Il a été évacué à Paris pour des soins à bord d'un avion spécial et son état de santé faisait l'objet d'un suivi quotidien jusqu'à son décès », a-t-il dit. « Je ne tolère pas que des pressions soient exercées par qui que ce soit sur des responsables de l'Etat au niveau des wilayas », a averti Belaïz après avoir précisé que cette affaire avait « pris une autre dimension ». A une question sur les rumeurs faisant état de pressions que subiraient certains présidents d'APC, Belaïz a souligné que « le président de l'APC de Chlef a été démis de ses fonctions en application du code communal qui prévoit qu'en cas de poursuites contre un président d'APC, celui-ci est immédiatement démis de ses fonctions », précisant que le concerné avait été déféré devant la justice pour un chèque sans provision, a-t-il rappelé. Pour rappel, le wali d'Annaba, Mohamed Mounib Sandid, est décédé le 24 décembre à Paris suite à un malaise cardiaque.