De nombreux propriétaires terriens bloquent l'avancée de l'opération d'alimentation en gaz de ville des hameaux éloignés refusant que le réseau traverse leurs terres. Certains n'ont même pas répondu à l'invitation du wali en vue de discuter de la faisabilité de l'opération. Cet entêtement est loin de servir la communauté. En attendant un hypothétique retour à de meilleurs sentiments de ces opposants, la direction de la SDC (filiale Sonelgaz) de Tizi-Ouzou a décidé de poursuivre les travaux de réalisation du réseau de distribution même si celui du transport est soumis au « bon vouloir » des réfractaires. « Nous avons décidé de mettre la charrue avant les bœufs pour éviter les retards et éventuellement les surcoûts en entamant les réseaux de distribution même si le transport du gaz viendrait à être retardé par une quelconque opposition. Une fois les installations de distribution achevées, il est fort à parier que les citoyens pèseront de tout leur poids pour faire fléchir les plus pugnaces des contestataires quant au passage du réseau de gaz sur leur terrain » nous dira M. Bara, le premier responsable de la SDC de Tizi-Ouzou, en évoquant le cas de Ait-Zikki où plusieurs village s'opposent au réseau de transport. Idem pour l'électricité, énergie pour laquelle la SDC éprouve aussi les pires difficultés à placer les postes sources inscrits à l'actif de la wilaya pour renforcer son réseau faute d'assiettes de terrain. « Nous n'arrivons pas à concrétiser notre plan d'action de renforcement du réseau électrique en postes-sources d'une valeur de 200 milliards de centimes l'un » dira encore M. Bara. Avec toutes ces oppositions, les pouvoirs publics seraient-ils amenés à couper l'alimentation électrique à tout citoyen qui s'opposerait au passage du réseau ? Comme l'avait si bien fait, pour l'anecdote, un chef de daïra de l'intérieur du pays à un citoyen qui refusait de voir implanter sur son terrain un pylône électrique pour alimenter le village voisin. N'ayant plus d'électricité, il s'est adressé au service de la Sonelgaz qui le renvoya vers le chef de daïra. Arrivé devant ce dernier, il lui signifiera que ce sont tous les propriétaires dont les terres ont été traversées par le réseau électrique qui se sont eux aussi opposés au passage des câbles électriques pour qu'il en soit alimenté. Ayant compris sa douleur, il lèvera son opposition. A son grand bonheur, il a vu sa maison et celles des citoyens des villages voisins illuminées. Morale de cette histoire : le confort à un prix.