De nouveaux équipements sont mis en place dans le but d'assurer un été sans coupures électriques. Le programme visant le renforcement des installations électriques au niveau de la wilaya de Bouira est presque achevé. C'est ce qu'a annoncé mercredi dernier un responsable au niveau de la société de distribution de l'électricité et du gaz du centre (SDC) lors d'un point de presse organisé au siège de cette direction. En effet, sur les 68 postes prévus dans le cadre du plan d'urgence 2012-2013 lancé pour faire face aux perturbations qu'enregistre le réseau durant la période des grandes chaleurs, le conférencier a précisé que la SDC a achevé les installations de 65 postes au niveau de plusieurs localités de la wilaya. Les 3 autres postes sont en chantier. Boukhalfa Madjid, le chef de la subdivision études et travaux au niveau de la SDC, a indiqué dans son intervention que les problèmes d'opposition ont freiné la réalisation des programmes de développement du transport et de distribution de l'électricité au niveau de la wilaya. Selon le même orateur, le retard enregistré est lié aux difficultés rencontrées sur le terrain. «Nous avons rencontré beaucoup de contraintes avec des propriétaires de terrain qui s'opposent à l'implantation de postes», expliquant qu'un autre programme spécifique est déjà notifié. Il consiste en la réalisation de 100 autres postes et dont l'entame des travaux est prévue pour le mois d'août prochain. Ce plan d'urgence, initié par la direction générale de la Sonelgaz, découle directement des perturbations enregistrées durant les périodes estivales des trois années précédentes. C'est le résultat également d'une évolution de la demande en énergie électrique se caractérisant par le niveau de vie des citoyens et la généralisation de la climatisation en été. Un autre problème auquel fait face la SDC de Bouira est celui du phénomène des agressions sur ses ouvrages. Les différents intervenants au cours de cette rencontre ont affirmé que les autorités compétentes (APC, daïra et wilaya) sont souvent informées des cas d'agressions mais sans pour autant prendre de dispositions pour que ce phénomène cesse. Ce sont généralement les entreprises qui sont mises à l'index. La SDC souligne dans son bilan rendu public que les agressions se manifestent sous différentes formes, telles la construction sous les lignes ou à proximité de celles-ci sans respecter les distances de sécurité et l'enclavement des installations les rendant inaccessibles lors des interventions de dépannage ou d'entretien. Ces agissements ne sont pas sans conséquences sur la qualité et la continuité de la fourniture d'énergie ainsi que sur les délais de rétablissement. Ils représentent une proportion importante dans les causes des incidents, sachant que le frottement des câbles électriques aux murs des habitations est à l'origine de beaucoup de pannes, en plus du danger que cela représente pour la vie des personnes, a-t-on fait remarquer. « Rare où des entreprises prennent attache avec nos services. Une fois que l'entrepreneur a l'autorisation de démarrer les travaux, il ne prend pas les mesures nécessaires afin d'éviter le risque de causer des dégâts à nos ouvrages», note un autre cadre de la SDC. Dans un bilan rendu public, la SDC de Bouira fait état de 512 cas recensés durant l'année 2012. Plus de 500 dossiers de plaintes ont été déposés auprès des juridictions compétentes. Par ailleurs, le phénomène de vol des câbles électriques en cuivre a pris des proportions alarmantes durant l'année 2012. Environ 4000 mètres linéaires (ML) de câbles ont été volés durant cette période, est-il précisé dans le document de cette entreprise publique. Outre ce bilan, la SDC a précisé que la société a introduit un système de relevé à distance des factures clients de la moyenne tension. Pour cela, l'installation d'appareils de comptage modernes est nécessaire. Ils permettent de gérer 17 paramètres, entre autres, l'index de consommation, l'historique de facturation et des paiements, les créances, la puissance atteinte, etc. Cette solution technologique dispose en outre d'une alarme en cas de tentative de fraude. Il y a lieu de souligner que 934 appareils de comptages sont déjà posés sur un total de 954. Afin de généraliser ce système de surveillance à distance, des études, initiées en partenariat avec les universités de Chlef et de Boumerdes, sont actuellement en cours en vue de réaliser un compteur algérien dit «intelligent», a-t-on encore appris auprès du responsable chargé du projet.