• Ni le communiqué du ministère du Commerce encore moins l'appel de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) demandant aux commerçants d'assurer leurs services durant le jour de l'Aïd, n'ont pu venir à bout des récalcitrants. Ni le communiqué du ministère du Commerce encore moins l'appel de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) demandant aux commerçants d'assurer leurs services durant le jour de l'Aïd, n'ont pu venir à bout des récalcitrants. Une fois encore, les citoyens ont, en ce jour de l'Aïd El Adha, subi une pénurie des produits de première nécessité notamment, le pain. Il fallait se lever très tôt et sillonner les quartiers de la capitale pour pouvoir dénicher une baguette de pain. «J'ai dû me lever à 6 heures du matin et effectuer une chaîne de 30 minutes pour acquérir du pain», témoigne un citoyen. D'autres ont pris leur devant en achetant ce produit deux jours avant l'Aïd alors que d'autres se sont rabattus sur le pain fait maison. «C'est un problème qui se répète à chaque occasion. Les boulangers dont les employés sont originaires des villes de l'intérieur du pays, cèdent à la veille de l'Aïd la fournée à des revendeurs qui la rétrocèdent avec une marge conséquente de bénéfice», regrette un autre citoyen tout en dénonçant cette pratique qui se répète à chaque occasion. C'est le cas dans les quartiers de Bab Ezzouar où le pain s'est vendu la veille jusqu'à une heure tardive « afin de permettre aux employés de partir passer les fêtes de l'Aïd en famille», explique le propriétaire d'une boulangerie. Néanmoins plusieurs boulangeries ont exercé leur activité normalement pour assurer la disponibilité de cet aliment essentiel. Comme ce fut le cas à Gué de Constantine, Bab El-Oued, Kouba et la place du 1er-Mai. «Généralement, ce sont les anciens du métier qui respectent la permanence en ces jours de fête. Moi, j'ai ouvert avant la prière de l'Aïd et après», assure ce boulanger de la rue de Tanger (Alger centre). A Boufarik on a même affiché la veille pour informer de la disponibilité du pain le jour de l'Aïd. La situation s'est un peu améliorée au deuxième jour de la fête pour les autres commerces. Un tour, hier, dans les différents quartiers de la capitale confirme le retour timide de l'activité commerciale. Ainsi, deux pharmacies (Henni et Oussedik) à Belouizdad ont ouvert leurs portes. Idem pour les cafés et les commerces d'alimentation générale. Même les fleuristes ont garni leurs étals sachant pertinemment que les vœux de l'Aïd s'accompagnent allègrement d'un joli bouquet de roses. Dans cette activité commerciale mitigée, les vendeurs informels des fruits installés au quartier le Musset (Belouizdad) ont trouvé leur compte. Les clients ne manquaient pas autour de leurs étals de pommes, bananes, d'orange, de mandarines et autres dattes. Les bureaux tabacs et les magasins de droguerie-quincaillerie n'ont pas été en reste. Ces derniers étaient ouverts pour permettre aux citoyens d'acheter le charbon nécessaire aux grillades.