Le ministre a, dans ce cadre, appelé les représentants des protestataires à faire preuve de sagesse et à s'assurer des résultats de l'exploitation du gaz de schiste, même s'il faut pour cela, a-t-il dit, dépêcher un groupe de protestataires, en compagnie d'experts, à l'étranger, pour en avoir le cœur net, et que dans le cas contraire, il sera procédé à l'arrêt de l'exploitation du gaz de schiste dans la région, a ajouté la source. Selon le même responsable de wilaya, le ministre a souligné, lors de cette rencontre tenue à l'hôtel Tidikelt en présence de notables et d'élus de la région, que les nouvelles techniques utilisées permettent une extraction « sans danger » de ce type de gaz et que « l'Algérie se devait de diversifier ses sources d'énergie ». Le Sud algérien renferme de « grandes quantités » de gaz de schiste qui de plus est « d'une des meilleures qualités », a affirmé le ministre, ajoutant, toutefois, que les coûts de son extraction ne sont pas encore connus, car « nous sommes en phase d'évaluation », selon le même responsable de wilaya. Dans le but d'assurer la formation des jeunes de la région, Youcef Yousfi a annoncé l'ouverture prochaine de deux instituts de formation de techniciens supérieurs à In Salah et Tamanrasset et deux stations de bonbonnes de gaz, dans ces mêmes villes, qui viendront s'ajouter aux deux projets de centrales éolienne et solaire à Ghardaïa et Hassi Rmel, a-t-il ajouté. Le mouvement de protestation contre l'exploitation du gaz de schiste avait été enclenché mardi dernier à In Salah et a été ponctué par un blocage de la RN1 sur le tronçon reliant cette ville à El Menea (Ghardaïa) avant sa réouverture à la circulation suite à une intervention des éléments de la Gendarmerie nationale.