Des actes de violence et des heurts ont repris, hier après-midi, entre groupes de jeunes citoyens et les forces de l'ordre (gendarmerie), dans les quartiers dits El-Hofra, Baba-Saâd et Aïn Lebeau, à Ghardaïa, a constaté un journaliste de l'APS. Ces actes de violence ont repris après une accalmie enregistrée dans la nuit de vendredi à samedi, suite à des affrontements entre jeunes (ibadites) des quartiers Baba Saâd et El-Hofra qui ont lancé à partir des terrasses de leurs maisons des pierres et cocktail Molotov sur les éléments de la gendarmerie déployés pour s'interposer entres les ibadites et les malékites. Des brigades d'intervention rapide de la gendarmerie ont été redéployées pour renforcer le dispositif de sécurité qui a usé à plusieurs reprises de bombes lacrymogène pour faire cesser les jets de cocktail Molotov, pierres et autre objets. Une dizaine de personnes, dont deux gendarmes, ont été blessées lors de ces heurts, selon une source médicale. Un important renfort des forces combinées de maintien de l'ordre (gendarmerie et police) a été aussi déployé aux alentours des quartiers chauds de Ghardaïa et près d'une dizaine de personnes ont été interpellées, a-t-on constaté sur place. Cette recrudescence de la violence a éclaté après la décision d'un groupe de jeunes ibadites qui voulait empêcher des malékites de rejoindre une mosquée située dans le quartier El-Hofra à forte densité de population du rite ibadite, prétextant de « provocations récurrentes » émanant des malékites à chaque prière, a expliqué à l'APS un malékite. Après un retour au calme, la région de Ghardaïa a replongé dans la spirale de la violence, récurrente et sporadique, menée par des hommes non-identifiés propageant des rumeurs les plus folles telles que l'incendie de la mosquée malékite et la destruction des différentes habitations des malékites situées dans les quartiers à forte concentration ibadite, signale-t-on