Même si aucune date précise n'est encore fixée, la tripartite se tiendra au courant de la deuxième quinzaine du mois de décembre. C'est ce qu'a fait savoir M. Naït Abdelaziz, président de la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA). Contacté par nos soins, M. Naït Abdelaziz a affirmé que toutes les commissions issues de la dernière tripartite s'affairent à apporter les dernières retouches à leurs travaux. Ces groupes de travail étaient, pour rappel, chargés des dossiers relatifs à la suppression de la retraite sans condition d'âge, des mutuelles, des allocations familiales et du crédit documentaire. L'autre dossier, inscrit à l'ordre du jour de la prochaine réunion qui sera présidée par le Premier ministre, est la reconduction du pacte économique et social pour les quatre années à venir. Le président de la CNPA a précisé qu'un groupe de travail a été installé en vue d'actualiser ce pacte de telle manière à le mettre en conformité avec les derniers dispositifs contenus dans la loi de finances pour 2010. «Le groupe de travail est chargé d'apporter des correctifs et des réajustements pour que le pacte économique et social soit plus adapté à la nouvelle donne économique ». L'entreprise algérienne est appelée, souligne notre interlocuteur, à élever son niveau de concurrence en améliorant la production et la productivité sur les plans qualitatif et quantitatif. Le président de la CNPA, un des signataires de ce pacte, considère que ce dernier a donné ses fruits et a contribué à la consolidation du dialogue social. Il a indiqué que lors de la réunion du Bureau international du travail (BIT) tenue le 17 de ce mois à Genève, l'expérience algérienne dans le domaine du dialogue social a été fortement saluée et applaudie. Assistant à cette rencontre comme invité, M. Naït Abdelaziz a fait savoir que les membres du BIT ont affiché un grand intérêt pour savoir les tenants et les aboutissants du pacte économique et social ainsi que les engagements des partenaires dans ce cadre. Pour M. Naït Abdelaziz, les trois partenaires « doivent faire face au grand défi économique pour maintenir ce cadre de concertation et le conforter de plus en plus et surtout être à la hauteur du présent programme quinquennal ». La reconduction du pacte économique et social doit prendre en charge, soutient-il, les évolutions constatées sur les plans social et économique. « Si l'Etat a décidé d'accorder une préférence aux entreprises nationales dans tous les projets, elles doivent faire leurs preuves », a-t-il ajouté.