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Chaudes pressions sur le réseau social
L'hiver de Facebook
Publié dans Horizons le 14 - 01 - 2015

Attaqué sur plusieurs fronts, le réseau social de Mark Zuckerberg ne semble pas parti pour passer un hiver tranquille au regard des nombreuses situations inconfortables auxquelles il devra faire face. A commencer par cette « boutade » de la nouvelle application faisant dérouler des photos destinées à refléter « la super année » de ses internautes. Parti de l'idée de fédérer les instants de bonheur de ses usagers, le réseau social Facebook en est arrivé à se confondre en excuses et explications techniques et vagues pour absorber le mécontentement de nombreux utilisateurs qui n'ont pas apprécié cette nouvelle application. En plus du diaporama proposé avec les photographies les plus populaires de l'année, Facebook suggère même une phrase complète prête à l'emploi pour tous, qui leur ferait dire « J'ai passé une super année ! Merci d'y avoir contribué ». Une bonne partie des usagers n'a pas apprécié cette invitation systématique à fêter la fin d'année dans un bonheur « suggéré », d'autant que beaucoup n'étaient pas franchement pressés de décliner en public le bilan de leur vie durant l'année écoulée. En tout cas, pas avec les mêmes mots utilisés par tout le monde sur une idée de Facebook. Mais les critiques les plus dures concernent le travail des programmes informatiques chargés de sélectionner les photos à mettre en perspective, pour permettre à l'usager d'en choisir quelques-unes pour commémorer « son heureuse année ». Comme n'ont pas cessé de le faire remarquer de nombreux analystes critiques, l'algorithme n'est qu'une suite de calculs restituables à la commande, sans état d'âme ni sentiment. Pas loin de l'idée de l'universitaire français Philipe Breton, auteur de nombreux écrits et publications sur la question de la profondeur sociale des machines, qui voit dans l'ordinateur beaucoup de capacités, un langage informatique, mais pas de parole. Il a fallu de nombreuses réactions pour rappeler à Facebook les limites de ses machines et programmes qui, selon toute vraisemblance, ont tout simplement oublié que beaucoup de citoyens sur cette planète n'ont pas passé une année merveilleuse. Particulièrement, Eric Meyer, un de ses usagers, qui ne manquera de le faire souligner à Facebook dont l'application « Year in Review » semble lui avoir ravivé une grosse blessure subie justement durant l'année 2014. « Pour l'Américain Eric Meyer, visionner la sélection de Facebook n'a pas été une partie de plaisir », rapporte le site metronews.fr, qui rappelle que celui-ci « n'a pas passé une super année » puisqu'il a perdu sa fille, emportée par un cancer le jour de ses six ans, en juin dernier. La douleur d'Eric Meyer a dû être vive puisque, comme l'explique le même site, « les photos les plus ‘'likées'' sur la page d'Eric Meyer sont celles de la petite Rebecca. Ce sont donc celles qui ressortent dans le résumé de l'année d'Eric Meyer sur Facebook ». Ce qui lui a fait dire qu'il a été victime d'une « cruauté algorithmique par inadvertance » commise par Facebook. Sur son blog personnel, Meyer a marqué son désappointement, avouant : « Je ne cherchais pas le chagrin cet après-midi mais le chagrin m'a trouvé quand même », avant de dire à quoi se résume 2014 pour lui « au visage désormais absent de ma petite fille », écrit-il, poursuivant par une pensée à ces nombreux autres internautes qui comme lui « ont vécu la mort de proches, ou qui ont passé de longues périodes à l'hôpital, ou ont dû affronter un divorce, la perte d'un emploi ou n'importe quelle autre crise parmi des centaines possibles » et n'ont « pas forcément envie de regarder en arrière », fait-il savoir sur une page de son blog, repris par de nombreux journaux et agences de presse. Le responsable de l'application chez Facebook, Jonathan Gheller, a contacté l'usager mécontent pour présenter des excuses du réseau social pour cette maladresse, soulignant au passage, dans une déclaration au quotidien américain Washington Post, que « l'appli est super pour un tas de gens mais il est clair que, dans ce cas, nous avons apporté plus de peine que de joie ». La réaction de Facebook a été assimilée par de nombreux observateurs à une opération de charme, de publicité pour raffermir ses liens avec la communauté des usagers. Une action qui ne serait pas de trop en ces temps où une action en justice enclenchée il y a quelque temps par un internaute contre Facebook est sur le point de se transformer en recours collectif, ce qui ne sera pas de nature à arranger son image. Une action entamée en décembre 2013 par un certain Matthew Campbell, adepte du réseau social, dénonce « une analyse abusive du contenu de ses messages privés à des fins publicitaires », explique le site itpresso.fr, qui précise que le plaignant « cherche à monter un recours collectif (Class Action) au nom de tous les utilisateurs américains qui estiment avoir subi la même atteinte à la confidentialité de leurs communications ». D'après l'encyclopédie en ligne Wikipedia, le « recours collectif », l'« action collective ou l'action de groupe » est une action en justice ou une procédure qui permet à un grand nombre de personnes, souvent des consommateurs, de poursuivre une personne, souvent une entreprise ou une institution publique, afin d'obtenir une indemnisation financière. Cette « plainte accuse Facebook de scanner automatiquement les messages de ses usagers et de les pister via le bouton « J'aime » pour mieux leur fournir de la publicité ciblée » rapporte le site numerama.com qui ajoute que cette même « action en justice, que le réseau social a tenté de faire annuler, s'oriente maintenant vers un recours collectif. » Un juge entend ainsi demander à Facebook de s'expliquer sur ses véritables motivations lorsqu'il scanne systématiquement et si cela est vraiment d'un apport avéré à ses activités commerciales. Le réseau social a pourtant tenté de se défendre et demandé l'annulation de ce recours collectif qui le vise pour atteinte à la vie privée dans le cadre du profilage effectué selon les contenus scannés pour les besoins de ses offres publicitaires. Pour le juge californien chargé de ce dossier, les justifications du réseau social, pas convaincant, sont rejetées « parce qu'elles étaient insuffisamment argumentées pour le convaincre de la licéité de ce balayage des conversations », selon l'agence Reuters citée par numerama.com. En effet, les avocats de Facebook ont fait appel à une loi de 1986, encadrant la vie privée dans le cadre des communications électroniques Pour sa défense, le site communautaire avant brandi une loi datée de 1986, appelée Electronic Communications Privacy Act qui porte sur l'encadrement de la protection de la sphère privée dans le cadre d'une communication électronique et qui prévoit, selon numerama.com « une exception autorisant les fournisseurs de services à intercepter automatiquement, et dans certaines circonstances, ce type de contenus. » L'action enclenchée en justice porte également des griefs portés à l'encontre du bouton ‘'J'aime'' de Facebook par des internautes qui l'accusent de se ‘'répandre sur la toile pour offrir une passerelle à Facebook pour « affiner le profilage de ses membres, même s'ils ne sont pas connectés directement sur le réseau social » selon numerama.com qui poursuit. « Ces interactions nourrissent Facebook, qui peut alors proposer une publicité ciblée en fonction de la navigation des usagers. » Le magistrat californien a souligné qu'en principe, le réseau social en a fini avec cette pratique depuis 2012, tandis que pour le site numerama, elle « serait toutefois encore active pour des raisons de sécurité, afin d'empêcher l'arrivée et la propagation de certaines menaces (logiciels malveillants, spams). » Au bout du compte, le juge a décidé fin décembre, d'autoriser la transformation de la plainte en recours collectif, ce qui n'arrangera pas les affaires de Facebook. D'autant, comme le rappelle le site itpresso.fr que Facebook a déjà eu à affronter ce genre de récriminations, notamment en Californie où il « avait déjà été inquiété à plusieurs reprises...Notamment sur l'exploitation du programme ‘'Sponsored Stories'' qui consistait à reprendre certains contenus publiés par les membres et à les intégrer dans des encarts publicitaires ‘'à visage humain'' », écrit le journaliste de ce site. Ces différentes péripéties surviennent dans un contexte marqué par la nouvelle tournure imposée par Facebook, à travers ses nouvelles conditions générales d'utilisation applicables au 1er janvier 2015, aux règles confidentialité et de vie privée. Le réseau social vise ouvertement « un meilleur ciblage publicitaire », note le site de la télévision française http://hightech.bfmtv.com, qui avise qu'il n'y a pas « besoin d'adhérer à ces changements, continuer à utiliser Facebook après cette échéance vaut acceptation ». En vertu de ces nouvelles conditions, précise ce site, Facebook s'arroge « le droit de scruter vos clics, achats ou transactions sur tous vos sites et applications extérieurs. Pour donner l'illusion à l'utilisateur qu'il garde un certain contrôle, l'outil de préférences publicitaires permettra de boycotter certains types d'annonces ». Dans le sillage de sa quête marketing, le réseau social envisage d'ajouter deux boutons supplémentaires, l'un pour « acheter » et l'autre pour signaler les « amis à proximité », tout en promettant aux usagers de « garder le contrôle » en mettant à leur disposition « un document traduit en 36 langues et intitulé ‘'Notions de base sur la confidentialité'' », selon ce même site, qui explique que cela n'est pas en réalité une véritable garantie de préservation de la confidentialité des données de l'usager, Facebook se contentant, d'après lui, de sécuriser « ce que vous montrez aux autres, mais pas ce que vous montrez à Facebook ». En effet, le réseau social semble avoir pris toutes les précautions pour s'arroger l'entière paternité des données personnelles de ses utilisateurs, et ce, par le biais d'une disposition intégrée dans les conditions
générales d'utilisation qui lui octroie « une licence non exclusive, transférable, sous licenciable, sans redevance et mondiale pour l'utilisation des contenus de propriété intellectuelle que vous publiez sur Facebook ou en relation avec Facebook » ; ce qui fait dire au journaliste du site que « le seul moyen de refuser de ne pas se conforter à ces conditions est de se désabonner ». Ce qui n'est pas évident au regard des pratiques de conservation des traces de navigation et de recherche qui rendent difficile, voire impossible, d'effacer complètement les traces de passage sur le web.

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