Une nouvelle rencontre entre la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, et les représentants des syndicats autonomes, est prévue pour cette semaine. C'est ce qu'a indiqué, hier, Boualem Amoura, président du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef). « La rencontre aura lieu dimanche, au plus tard mardi prochain », a-t-il affirmé. Et de préciser que celle-ci s'inscrit dans le cadre du cycle de concertation entre les deux parties. Notons que la dernière réunion, tenue le 28 décembre 2014, a été interrompue en raison des obligations gouvernementales de la ministre. Au menu de cette rencontre, deux dossiers, à savoir les œuvres sociales et l'aspect relatif à la pédagogique, notamment l'opération d'évaluation de l'enseignement secondaire que le département de Nouria Benghebrit compte lancer incessamment. Sur le premier dossier, le syndicaliste a souligné que le ministère a soumis un formulaire où il est demandé aux syndicats de s'entendre sur la manière de gérer les œuvres sociales après l'expiration du mandat de la commission nationale. Par ailleurs, Amoura a fait savoir que les syndicats sont partagés entre ceux qui sont favorables à la gestion centralisée et ceux qui sont pour la décentralisation. Pour le président du Satef, cette nouvelle rencontre peut apaiser la tension qui commence à monter du côté des partenaires sociaux qui menacent de renouer avec la protestation. Selon lui, une discussion franche et responsable s'impose afin de résoudre tous les problèmes. Il dit croire à cette solution, et ce, après avoir constaté que les conseillers du ministère « ne pratiquent plus la langue de bois » quand il s'agit de l'intérêt de l'école algérienne. C'est dans cette perspective, a-t-il expliqué, que l'idée d'une alliance entre les syndicats autonomes avait germé avant de devenir une réalité. « Le principe est acquis. La forme est dégagée. Le code d'honneur sera signé prochainement », a-t-il précisé, soutenant qu'il ne s'agit pas d'une coalition contre une personne mais pour défendre l'école publique et les intérêts des travailleurs. Concernant l'opération d'évaluation de l'enseignement secondaire, Amoura a indiqué que le ministère a rassuré tous les syndicats, lors de la rencontre du 28 décembre dernier, quant à leur participation au processus. Mais pour le chargé de la communication au Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest), Messaoud Boudiba, la tutelle ne veut pas les associer. Pour preuve, il cite une circulaire envoyée, lundi dernier, par le département de Benghebrit aux directions de wilaya de l'éducation leur demandant d'entamer l'évaluation sans compter sur l'apport des syndicats. « Contrairement à l'année dernière concernant l'enseignement obligatoire où les syndicats ont été cités dans la circulaire, cette fois-ci le ministère n'a rien mentionné. Son message est clair. Il ne veut pas associer les syndicats à cette démarche », a-t-il observé.