Un pays qui a eu le courage de remplacer le Maroc qui s'est retiré pour une histoire peu convaincante d'Ebola. La Guinée équatoriale aura, ainsi, le mérite d'avoir relevé le défi pour sauver et l'honneur des Africains et la crédibilité du sport roi. Ainsi, en dépit des manques enregistrés du point de vue organisationnel, la chose la plus importante à retenir, c'est que la plus prestigieuse des compétitions du continent noir aura bel et bien lieu à la date initialement prévue par la CAF. Le continent africain vibrera, donc, le temps de cette CAN, au rythme des exploits des footballeurs et équipes africaines. Hormis le Nigeria, vainqueur de la dernière édition, et l'Egypte détentrice du record de consécrations à la CAN, c'est pratiquement toute la crème du gotha africain qui sera présente en Guinée équatoriale. Après le tirage au sort du 3 décembre dernier, déterminant les quatre groupes de quatre pays, les 32 matches de la compétition se joueront dans quatre villes. Il s'agit de Bata, Ebibeyin, Mongomo et Malabo qui accueilleront respectivement les groupes A, B, C et D. Comme dans les précédentes éditions, on trouve, dans cette phase finale, les mastodontes du football africain tels que le Ghana, le Cameroun, la Côte d'Ivoire auxquels il faudra ajouter l'Algérie dans le cercle des favoris de cette édition. Il y aura aussi des outsiders, entre autres, le Burkina Faso, la Tunisie, l'Afrique du Sud, le Sénégal, le Mali, la Zambie et le Cap Vert. C'est dire que le niveau de la compétition s'annonce élevé d'autant plus que la majorité des effectifs des équipes participantes évolue dans plusieurs championnats européens. Dans cette édition de la CAN, il y aura, faut-il le souligner, 71 joueurs évoluant dans les différents paliers en France, 26 joueurs jouent en Espagne, 23 en Angleterre, la Belgique 21, le Portugal 15, la Turquie 13, l'Italie 10 et bien d'autres représentants au total de 53 pays. L'Afrique du Sud est la seule sélection à compter dans son effectif 18 joueurs du cru sur les 23. Elle est suivie de la Tunisie qui compte 13 capés évoluant dans le championnat local. Pour ce qui est des joueurs évoluant à l'étranger, le Ghana et le Burkina Faso constituent les deux seules sélections qui comptent 22 professionnels au sein de leur effectif respectif. Ces deux pays sont talonnés de près par l'Algérie, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, la Guinée et le Mali qui en comptent 21. Idem pour les sélectionneurs nationaux qui sont issus majoritairement de l'étranger. D'ailleurs, jamais depuis l'instauration de la CAN à 16 équipes en 1996, il n'y avait eu aussi peu de nationaux à la tête des sélections nationales. Ils ne sont que 3, le Sud-Africain Ephraïm Mashaba, le Congolais Florent Ibenge (RDC) et le Zambien Honour Janza pour lesquels il s'agira, d'ailleurs, d'un baptême du feu en tant que sélectionneurs. Les entraîneurs français sont les plus nombreux (6) : Michel Dussuyer, Alain Giresse, Christian Gourcuff, Claude Le Roy, Henri Kasperczak et Hervé Renard. Il y a 2 Belges, 2 Portugais et un représentant des quatre pays suivants, Allemagne, Argentine, Belgique et Israël. Claude Leroy est le plus fidèle à la CAN des sélectionneurs présents. En effet, le Français en est à sa huitième participation en près de 30 ans. Par contre, dix sélectionneurs vont découvrir la Coupe d'Afrique des Nations. Il s'agit d'Ephraïm Mashaba, de Christian Gourcuff, Volker Finke, Rui Aguas, Jorge Costa, Avram Grant, Esteban Becker, Florent Ibenge, Gorges Leekens et de Honour Janza. Place désormais à la réalité du terrain qui nous réserve du spectacle, du suspense et, sans aucun doute, des surprises d'un football africain plein de génie et ...de magie ! Khaled H. Programme 1re journée : 17 janvier - Groupe A Guinée équatoriale-Congo, à 17h à Bata