La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit a regretté, hier, que malgré la « disponibilité et la volonté réelles » de la tutelle de résoudre les difficultés des ressources humaines du secteur, les syndicats « n'ont comme réponse que la grève ». Réagissant à la décision de l'intersyndicale du secteur de l'Education qui regroupe la quasi-totalité des syndicats (Cnapest, Snapest, UNPEF, CLA, SNTE, Satef, Snapap) d'observer une journée de grève jeudi (demain), la ministre a réaffirmé dans un entretien à l'APS que l'essentiel des problèmes abordés par chacun des syndicats « a fait l'objet d'une prise en charge ». Elle a dans ce contexte reconnu que le règlement des situations soulevées « prend du temps car cela suppose des démarches, des mesures et des enquêtes à diligenter, parfois ». Mme Benghebrit a fait savoir que le temps pris dans le traitement des revendications « ne peut pas être considéré comme une négligence mais, au contraire, une prise en compte sérieuse car les problèmes posés par les syndicats ne sont pas toujours immédiatement solubles ». La ministre de l'Education a, dans le même sillage, souligné que la situation socioprofessionnelle des fonctionnaires de l'Education nationale « s'est nettement améliorée après 2008, contrairement à ce que les partenaires sociaux ont indiqué considérant les augmentations obtenues ces dernières années, comme dépassées par la cherté de la vie ». « L'amélioration des conditions de travail fait partie des priorités du secteur », a affirmé Mme Benghebrit. Elle a reconnu que le statut de 2008, révisé dans l'urgence en 2012, « a, quelque peu, créé des dysfonctionnements non seulement en termes d'équilibre mais aussi au regard des missions stratégiques des différents corps ». « Ce sont des dysfonctionnements qui nous préoccupent autant qu'ils préoccupent les catégories concernées », a indiqué la ministre. « Nos enfants ne peuvent être privés d'enseignement pour quelque raison que ce soit », a précisé la même responsable. Mme Benghebrit s'impose enfin, selon ses dires, « un devoir de traiter tous les syndicats de la même manière ».