Quelque 300 personnes se sont rassemblées, hier, à Bejaïa, pour exprimer leur opposition à l'exploitation du gaz de schiste, a-t-on constaté. Regroupés sur l'esplanade de la place de la Liberté de la presse Saïd-Mekbel à l'appel de partis politiques (Mouvement démocratique et social-MDS et le Parti socialiste des travailleurs-PST) et de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH), les protestataires ont affirmé leur opposition à ce projet, en mettant en avant ses « impacts sur l'environnement et les coûts attendus pour sa rentabilisation ». Beaucoup d'intervenants ont tenu à mettre en relief la nécessité de réorienter les investissements prévus dans ce cadre vers des créneaux « plus porteurs », citant ceux allant notamment dans le sens de la substitution aux hydrocarbures et en état de contribuer à la diversification de l'économie nationale. « C'est une décision précipitée car l'Algérie ne possède ni l'expertise ni la technologie nécessaires pour exploiter les gisements de schiste », a clamé un intervenant, qui a demandé l'ouverture d'un débat « serein » sur la question et qui soit de nature à « dessiner les contours d'une nouvelle politique énergétique nationale consensuelle ».