Le pouvoir a pollué la scène politique en accordant des agréments à plusieurs formations. La plupart de ces formations sont préfabriquées et n'ont aucune représentativité. Il y a même des politiciens qui vendent des listes», dénonce le secrétaire général du Parti socialiste des travailleurs (PST), Mahmoud Rachedi. Intervenant lors d'une conférence de presse animée hier, à Alger, il considère que «le code électoral a été confectionné par le régime pour permettre à ces partis de gagner et il utilise tous les moyens de l'administration pour y parvenir». «Le code électoral n'est pas démocratique», tonne-t-il. Dans la foulée, Mahmoud Rachedi annonce la participation du PST aux prochaines élections locales avec 3 listes APW et 11 listes APC. «Notre participation au prochain scrutin, comme celle des élections législatives, n'est pas pour cautionner le régime», dit-il. «Nous pensons que boycotter pour rester sans rien faire n'est pas la solution. Le rendez-vous électoral est pour nous l'occasion de faire connaître notre discours et rendre publiques nos propositions. Le changement viendra par la construction d'un rapport de force», argumente-t-il. Dans ce sens, le secrétaire général du PST pense que «le code communal n'accorde aucune prérogative au P/APC». «Comment se fait-il que le wali, qui est nommé par le président de la République, puisse mettre fin aux fonctions d'un maire, alors que ce dernier est élu par le peuple ?», s'interroge-t-il. M. Rachedi est revenu sur l'affaire du rejet de la liste PST dans la commune de Barbacha, wilaya de Béjaïa, conduite par l'économiste Mohand Sadek Akrour, maire depuis 2007. «Le wali de Béjaïa, Hamou Ahmed Touha, se permet de rejeter la liste PST alors que tous les documents nécessaires pour se présenter aux élections ont été fournis», dénonce-t-il. Et d'ajouter : «Le wali accuse notre représentant d'avoir utilisé lors de son mandat de maire les biens à titre personnel. Pourquoi le wali ne porte pas plainte afin qu'une enquête soit ouverte ?» Evoquant plusieurs questions d'actualité, le PST s'est exprimé contre l'exploitation du gaz de schiste. «Nous sommes contre l'extraction des énergies. Nous voulons les laisser pour les générations futures. L'Algérie possède des réserves de change qu'il faudrait investir dans l'industrialisation du pays qui donnerait naissance à des entreprises nationales pour la sous-traitance», suggère M. Rachedi. De plus, poursuit-il, «l'exploitation de gaz de schiste est nuisible à l'environnement, à tout l'écosystème et polluerait les nappes phréatiques et albienne».